À Vahibé, la rentrée scolaire bloquée par des travaux inachevés

Depuis hier, les parents d’élèves manifestent leur inquiétude face à des infrastructures non prêtes et la fermeture de l'école maternelle.

Comme hier, ce mardi 25 août, la rentrée scolaire à l’école de Vahibé 2, a été fortement perturbée. Les parents d’élèves continuent de bloquer l’accès aux deux écoles, dénonçant le retard des travaux et des conditions d’accueil insuffisantes pour leurs enfants.

L’école maternelle reste fermée, obligeant certaines familles à envisager un transfert quotidien vers d’autres établissements, jugé « impossible ». Cette situation survient plus de huit mois après le passage du cyclone Chido, alors que la reconstruction des infrastructures scolaires est encore en cours.

Blocage des écoles : des parents mobilisés

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Les parents d’élèves estiment que les travaux ont pris trop de retard et que la rentrée scolaire ne peut être enclenchée dans ces conditions.

Depuis deux jours, les accès à ces deux écoles de Vahibé ont été bloqués par des parents inquiets. Selon les informations recueillies, « les deux écoles sont bloquées par les parents qui réclament la fin des travaux pour permettre la rentrée ».

Ce mouvement illustre la tension qui règne autour des conditions de la rentrée scolaire, alors que de nombreux établissements scolaires de Mayotte restent partiellement sinistrés. Pour ces familles, l’alerte est claire : sans travaux terminés, la rentrée ne peut se dérouler dans des conditions normales.

Petite section fermée : des familles confrontées à des choix difficiles

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Pour ces parents d’élèves, scolariser leurs enfants à Tsoundzou n’est pas envisageable d’un point de vue logistique.

À la maternelle, la petite section n’a pas pu accueillir les enfants « faute de salles de classe en état ». Les parents ont été informés que leurs enfants « devaient être scolarisés à Tsoundzou en attendant », mais jugent ce déplacement quotidien « impossible » à gérer.

Cette fermeture souligne les contraintes logistiques et financières auxquelles sont confrontées les familles. Elle s’inscrit dans un contexte plus large : malgré les efforts de reconstruction post-Chido, plusieurs écoles de l’île ne sont toujours pas prêtes, mettant en lumière les limites de la continuité pédagogique face aux infrastructures endommagées.

Victor Diwisch et Mathilde Hangard

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