La commune de M’Tsangamouji signe un prêt de 5 millions d’euros avec l’Agence Française de Développement

Vendredi dernier la municipalité de M’Tsangamouji a signé un prêt d’un montant de 5 millions d’euros accordé par l’Agence Française de Développement (AFD) afin de financer des projets d’aménagement et d’infrastructures au sein de la commune.

Ce n’est pas la première fois que la mairie de M’Tsangamouji sollicite l’AFD puisque ce prêt est le troisième contracté par la commune auprès de l’Agence depuis 2018. « Cela témoigne de la solidité du partenariat entre les deux institutions. Il vise à soutenir plusieurs projets structurants prévus avant le passage du cyclone Chido dont notamment un premier versement de 1,8 million d’euros pour avancer les travaux d’extension de la mairie. A terme nous allons ainsi pouvoir regrouper certains services comme le bureau de police, la Poste ainsi que d’autres bureaux », se réjouit le maire de M’Tsangamouji, Said Maanrifa Ibrahima.

La signature s’est déroulée à la mairie de M’Tsangamouji en présence de Said Maanrifa Ibrahima, Maire de la commune, et d’Ivan Postel-Vinay, Directeur de l’AFD Mayotte.

Ce prêt s’inscrit dans le cadre d’un partenariat solide et durable entre la commune et l’AFD visant à accompagner le développement territorial au-delà des projets de reconstruction. Il permettra notamment de soutenir des opérations structurantes tout en contribuant à l’amélioration des délais de paiement aux entreprises locales.

Le directeur de l’AFD Mayotte, Ivan Postel-Vinay, a ainsi exprimé sa satisfaction de continuer à accompagner des communes pour le développement du département tout en relevant les défis d’un aménagement durable, résilient et inclusif.

Des aménagements essentiels au développement de la commune

Outre l’extension de la mairie, les opérations financées par ce prêt concernent principalement l’aménagement du terrain de football de M’Tsangamouji afin notamment de renforcer les infrastructures sportives de la commune ; mais aussi la construction d’un centre technique communal, nécessaire au bon fonctionnement des services municipaux ; ou encore la réfection des voiries communales pour améliorer la circulation et la sécurité sur le territoire. Mais pas seulement, ce prêt va permettre aussi de financer une partie de la reconstruction des écoles suite au passage de Chido, même si le maire concède que la rentrée scolaire se fera en mode « dégradé ».

La mairie de M’Tsangamouji a subi de nombreux dégâts suite au passage de Chido

« Les dégâts pour notre commune suite au passage de Chido sont estimés entre 6 et 7 millions d’euros… Ce prêt va nous permettre de souffler et de financer plus rapidement certaines opérations. Concernant la rentrée scolaire, certaines écoles ont été très touchées, deux d’entre elles ont perdu leur toiture. Les travaux lourds on ne pourra pas les faire cet été, d’ici 5 semaines… ».

Toutefois des travaux de confort ont été effectués afin de pouvoir quand même accueillir les élèves dans de bonnes conditions. « Après Chido les élèves faisaient cours sous des bâches…nous avons fait refaire les faux plafonds afin de cacher les fils et apporter un peu de confort dans les salles, les ventilateurs viendront par la suite », ajoute l’édile, tout en assurant qu’un maximum d’élèves pourront avoir cours. « Nous allons mettre en place le système des rotations dans les écoles et dans les classes disponibles pour accueillir nos élèves ».

D’autres projets à venir…

Said Maanrifa Ibrahima, Maire de M’Tsangamouji

Said Maanrifa Ibrahima a plein de beaux projets pour sa commune et ses administrés pour faire de M’Tsangamouji « une ville vitrine pour se démarquer des autres et où il fait bon vivre ». Ainsi, un futur terrain en synthétique de foot et de rugby, avec 1.000 places dans les tribunes, est en cours de construction pour un montant avoisinant les 9 millions d’euros, financés par la commune et le Département. Mais ce n’est pas tout puisque le maire compte, d’ici quelques années, faire construire une salle de cinéma.

« J’ai toujours eu ce projet…le problème c’est le financement car cela coûte très cher, c’est le nerf de la guerre. Nous devrons débloquer des financements quelque part. Aussi il est important qu’il y ait une relation de confiance auprès de nos partenaires financiers car les emprunts que nous faisons c’est pour investir dans le développement de la commune et dans l’avenir de notre jeunesse », insiste le premier magistrat de la Ville.

B.J.

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