« Le choix d’organiser un CIOM sur la Stratégie quinquennale sans les élus est une erreur. De surcroît, elle nous oblige, nous les élus à ne pas être tendres avec le document que vous portez, Mon Général », écrit-il d’emblée dans un communiqué.
En effet, pour le sénateur, les mesures présentées dans le rapport ne semblent pas très réalistes « au regard des forces et des faiblesses de ce territoire après Chido ». Il critique notamment la méthode mise en place pour la refondation de Mayotte ainsi que la « rédaction du rapport » dans laquelle le général Facon constate notamment « une gestion inefficiente des collectivités territoriales mahoraises et de leur groupement alors qu’elles n’exercent pas toujours leurs compétences en particulier dans le domaine scolaire ».
Le sénateur piqué au vif s’insurge : « Permettez-moi de vous dire franchement par rapport à cette rédaction : au mieux une maladresse, au pire des propos insultants pour les élus que nous sommes. Alors que vous devez vous appuyer sur les collectivités territoriales pour réaliser votre programme, vous commencez mal ».
Saïd Omar Oili condamne par ailleurs ce qu’il appelle des jugements à l’emporte-pièce : « tout bien d’un côté et tout mauvais de l’autre. Il faut travailler ensemble et dans un respect réciproque ». Le sénateur déplore également l’absence d’instauration d’un comité de suivi dans le chapitre sur la gouvernance du rapport. « J’ai de vrais doutes sur cette gouvernance éclatée », s’inquiète-t-il.
En outre, il regrette de n’avoir à ce jour reçu aucun bilan d’application de la loi d’urgence votée fin février de cette année malgré ses nombreuses demandes. Et assure qu’il va analyser les différentes politiques publiques traitées dans ce rapport, « en mesurant leur cohérence avec le rapport de la mission inter-inspections sur l’évaluation des dégâts après Chido et les dispositions du rapport annexé à la loi ». Car selon lui, « ses premières explorations » mettent en évidence des problèmes de cohérence, « tout particulièrement sur les fonds alloués à la refondation ».