« La Ville de Mamoudzou est aujourd’hui confrontée à une réalité dramatique : plusieurs groupes scolaires ne pourront pas rouvrir à la rentrée de septembre 2025 si les financements promis par l’État ne sont pas débloqués immédiatement », écrit le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla.
Les différents diagnostics établis après le passage de Chido ont fait état que la refondation complète des infrastructures de la ville (bâtiments communaux, voirie, réseaux, propreté urbaine et sécurité) était évaluée à 90.698.202.36 euros, dont 18.915.497 euros uniquement pour les établissements scolaires du premier degré.
Par ailleurs la Ville a engagé plus de 12 millions d’euros (12.111.711.78 euros) afin de garantir la continuité pédagogique pour les élèves sachant que 85% des écoles de Mamoudzou avaient été impactées par le cyclone à des degrés divers.
« Pour autant, la procédure d’indemnisation de l’État, censée accompagner les collectivités territoriales touchées accuse un retard particulièrement significatif et problématique (…) Nous sommes aujourd’hui en juillet 2025 et aucun euro n’a été enregistré à ce jour dans les comptes de la Ville en provenance de l’État au titre de la reconstruction post-Chido », déplore l’édile.
Le maire de mamoudzou dénonce des chantiers paralysés car les entreprises et les salariés ne veulent plus travailler sans être payés. Il redoute également un risque économique et social majeur du fait d’une situation précaire et dégradée depuis le passage de Chido sans aucune évolution positive de la situation.
« Les parents d’élèves ne comprendront pas qu’à l’école de la République, 9 mois après le passage d’un cyclone aussi dévastateur soit-il, les conditions minimales d’apprentissage ne soient toujours pas rétablies », poursuit l’élu dans son courrier et ajoute que « la rentrée de septembre 2025 est sérieusement menacée dans plusieurs groupes scolaires fortement endommagés ».
Il demande ainsi au préfet Bieuville d’intervenir pour permettre le déblocage immédiat des financements annoncés par l’État et l’accélération des procédures pour que la rentrée des élèves à Mamoudzou puisse avoir lieu. « Il y va de l’intérêt supérieur des enfants de Mamoudzou, du respect des engagements pris par l’État, et de la crédibilité de l’action publique à Mayotte ».