La date du 27 mai fait référence à la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR) qui s’est déroulée le 27 mai 1943. Délégué du général de Gaulle, Jean Moulin souhaitait instaurer ce conseil dans le but de coordonner l’action de la Résistance. Sous la présidence de Jean Moulin, le Conseil national de la Résistance réunit les représentants des huit grands mouvements de résistance, des deux grands syndicats d’avant-guerre ainsi que les représentants des six principaux partis politiques de la troisième République. Ensemble, ils décident de coordonner l’action de la Résistance et de préparer, dans la perspective de la libération du territoire national, la refondation de la République.

Le 27 mai 1943, une réunion est organisée clandestinement et présidée par Jean Moulin, rue du Four, à Paris. Elle fournit l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du CNR, comme : le courage, la défense de la République, le souci constant de la justice, de la solidarité, de la tolérance et du respect d’autrui.
Le 19 juillet 2013, fut adoptée par l’Assemblée nationale une proposition de loi instaurant le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance. Elle permet ainsi de rappeler aux jeunes générations l’engagement des hommes et des femmes qui se sont levés contre l’occupant nazi et le régime collaborationniste de Vichy
Un peu d’histoire…
Pour rappel, dès l’été 1940, des mouvements de résistance à l’occupation font leur apparition de manière progressive et dispersée. Dans les années suivantes, sur le territoire français métropolitain partiellement puis entièrement occupé par l’armée allemande (novembre 1942), ces mouvements voient alors leurs effectifs croître considérablement. Ils demeurent toutefois très isolés. De son côté, la France libre a besoin d’une reconnaissance officielle des mouvements de résistance afin d’asseoir sa légitimité vis-à-vis des Alliés.

Dans ce contexte, Jean Moulin reçoit du Général de Gaulle, au début de l’année 1942, la mission de rallier et d’unir sous une même autorité les principaux mouvements de résistance, afin de créer une véritable armée secrète œuvrant sur le territoire occupé par l’ennemi.
Après la Libération, le programme d’action de la Résistance, connu sous le nom « Les jours heureux », paraît en 1944 et conduit à la mise en œuvre de réformes économiques, sociales et politiques donnant la priorité à l’accès à l’éducation pour tous et posant les bases du modèle social français. Il inspire également la rédaction du préambule de la Constitution de la quatrième République, qui fait partie des textes fondamentaux de notre droit actuel.