Des sénateurs français à Bruxelles pour défendre les intérêts des Outre-mer

La semaine dernière, des sénateurs membres de la délégation aux Outre-mer et de la commission des Affaires européennes du Sénat se sont rendus à Bruxelles pour défendre les intérêts et les spécificités des Outre-mer auprès des autorités européennes.

C’est notamment suite au rapport d’information de la délégation aux Outre-mer sur la coopération et l’intégration régionales des OM, et à la résolution européenne du Sénat adoptée le 24 mars, qui appelle à la création d’une politique européenne de voisinage (PEVu), que ce déplacement s’est inscrit.

L’ambassadeur Philippe Léglise-Costa, représentant permanent de la France auprès de l’UE, a ainsi déclaré : « les Outre-mer sont les avant-postes de l’Union dans des zones géopolitiques clés (Atlantique, Caraïbes, Pacifique, et océan Indien). Ils se trouvent à un moment décisif ». (Nouveau cadre budgétaire, stratégie IndoPacifique, révision de la politique de cohésion).

Les territoires ultramarins : une opportunité pour l’Union européenne et ses partenaires

La Commission européenne, par la voix de ses différents représentants, dont notamment le cabinet du vice-président exécutif Raffaele Fitto, a exprimé sa volonté de renforcer cette intégration, par une révision de la gouvernance des fonds, et de simplifier les dispositifs existants.

Younous Omarjee, Vice-président du Parlement européen (LinkedIn)

Pour le Vice-président du Parlement européen, Younous Omarjee, « il faut tenir compte du nouveau contexte géopolitique (États-Unis, Chine) et mettre fin au traitement misérabiliste des RUP et des PTOM ». Il plaide ainsi pour l’extension du programme Global Gateway à ces territoires « pour voir grand » et un « omnibus RUP » pour corriger les normes inadaptées…

Ce déplacement des sénateurs fut l’occasion de rencontres avec des députés européens et de soulever par la même occasion certains enjeux comme : une meilleure articulation entre la politique de cohésion (DG REGIO) et l’action extérieure (SEAE) ; l’inclusion des spécificités des Outre-mer dans les futurs accords commerciaux ; ou encore la création de programmes Erasmus régionaux, pour permettre aux jeunes ultramarins d’étudier dans leur environnement régional.

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