Blaringhem : un bel élan de solidarité pour les écoles de Mayotte après Chido

L’école Lino-Ventura et la commune de Blaringhem se sont unies pour faire un don de matériel scolaire destiné aux élèves de Mayotte, gravement affectés par le passage du cyclone Chido.

Après le cyclone Chido, la solidarité des autres territoires envers Mayotte fait l’effet d’une bouffée d’air frais. Comme c’est le cas de l’initiative portée par l’école Lino-Ventura et la commune de Blaringhem des Hauts-de-France, qui ont décidé d’offrir aux élèves de Mayotte du matériel scolaire pour rendre leurs conditions d’apprentissage un peu moins difficiles après cette catastrophe naturelle sans précédent.

Une aide précieuse après le cyclone Chido

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La commune de Blaringhem et l’école Lino-Ventura ont rassemblé du matériel pour équiper deux classes entières à Mayotte

Le cyclone Chido a eu des conséquences dévastatrices sur les infrastructures de l’île, notamment les établissements scolaires, qui ont vu leurs bâtiments endommagés et leurs équipements détruits. Malgré des finances restreintes, la commune de Blaringhem et l’école Lino-Ventura ont fait preuve d’un geste de solidarité particulièrement bienvenu envers les élèves de Mayotte. La mairie a organisé un don de matériel scolaire, comprenant des tables et des chaises, permettant d’équiper deux classes entières à Mayotte : une classe pour des élèves de primaire et une classe pour des élèves de maternelle. Pour assurer le transport de ces dons, un convoi logistique a été mis en place par le groupement de la base de défense de Lille, chargé de l’acheminement jusqu’à Mayotte. Deux véhicules de 20 m3 ont été déployés pour récupérer le matériel.

La situation reste complexe : des aides bloquées et des enjeux logistiques

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Reste à savoir si ces dons seront livrés à temps dans ce contexte logistique on ne peut plus frustrant…

Malgré cette initiative salutaire, la situation à Mayotte est extrêmement complexe, non seulement à cause des destructions matérielles causées par le cyclone, mais aussi en raison des difficultés logistiques liées à l’acheminement de l’aide. En effet, alors que plusieurs containers humanitaires ont été envoyés au 101ème département français, une partie de ces aides est toujours bloquée, en raison de frais portuaires dont les donateurs ne peuvent s’acquitter et au sujet desquels le préfet de Mayotte avait signifié que l’État ne prévoyait ni de financer les frais portuaires, ni de réquisitionner les containers, considérant que ces opérations relevaient des associations et des acteurs privés, retardant davantage la distribution de ces aides à ceux dans le besoin.

Dans ce contexte, chaque donation et chaque transport de matériel, comme celui effectué par Blaringhem, revêt une importance particulière, bien que la distribution des ressources reste un défi à surmonter à long terme. Le rectorat de l’Académie de Lille a souligné l’importance de cette mobilisation inter-institutionnelle. Cependant, l’aide matérielle envoyée par la commune de Blaringhem, soutenue par l’Institut des Hautes études de la Défense Nationale (IHEDN) et le Ministère des Armées, s’inscrit dans une dimension plus vaste. En effet, pour que la reconstruction du système éducatif de Mayotte soit durable, elle doit s’appuyer sur ces initiatives ponctuelles tout en réinventant de manière plus globale le système éducatif du département, en permettant aux élèves de profiter d’un système éducatif plus résilient, capable de résister aux futurs tempêtes.

Mathilde Hangard

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