Nous n’en sommes qu’à la 4ème lettre de l’alphabet, et la saison cyclonique s’avère déjà une des plus redoutables, si ce n’est la numéro 1, de celles qu’ait connues Mayotte. L’île ne s’est pas remise de Chido que Dikeledi a frappé notamment le Sud. Les habitants se réveillent groggy de ce nouveau week-end de confinement météorologique. Et Chirongui a été particulièrement touchée puisqu’il est désormais impossible de la traverser pour se rendre dans le Sud.
Les fortes pluies ont une nouvelle fois fait déborder la bien nommée rivière Mro wa Sirkali (littéralement « rivière de l’Etat »). Coulant à proximité de la mairie, la crue y a provoqué des inondations, ainsi que dans le CCAS (Centre communal d’action sociale). La montée des eaux a menacé les habitants, empêchant l’accès aux véhicules de secours. Plusieurs femmes et un nourrisson ont néanmoins pu être évacués.
La route impraticable
Malgré l’alerte « rouge », les agents et les cadres de la mairie, les ASVP, la police municipale, les associations, la Sécurité civile, ont uni leurs forces pour dégager les matériaux empêchant le bon écoulement de la rivière. L’entretien régulier des cours d’eau est un préalable à chaque alerte de fortes pluies sous peine de provoquer de nouvelles inondations.
Les violentes averses ont également provoqué un glissement de terrain emportant la moitié de la route nationale reliant Mzouazia à Tsimkura, dans le secteur Karoni. La route est désormais impraticable, il faut donc contourner par l’Est, pour se rendre au Sud de l’île.
En ce qui concerne la population, elle a pu s’abriter dans un des 4 centres d’hébergement d’urgence aussitôt ouverts par la mairie. « Ils sont désormais vides et en cours de nettoyage », nous explique un cadre de la mairie, en vue de préparer la rentrée scolaire.
Une solidarité qui a permis de passer le cap de ce nouveau aléas météo, et s’il faut encore reconstruire l’après Chido, reprogrammer un retour vers l’école pour les enfants de la commune permettra de redonner du moral aux troupes.
A.P-L.