On nous remonte une vidéo sur le réseau Tik Tok – que nous avons dû télécharger pour la consulter – où des agents de la commune de Koungou semblent se servir arbitrairement de denrées alimentaires, « les agents se distribue eux-mêmes » (sic) peut-on lire en commentaire. Avec un témloignage masqué d’un jeune critiquant des agents qui se servent eux-mêmes, « le maire au lieu de donner à manger à sa population, ses agents se répartissent entre eux, c’est pas normal. »
Or, à la mairie, on nous livre un tout autre discours : « Nous effectuons les distributions alimentaires et nos agents en font partie car ce sont des sinistrés et des administrés comme les autres, ils y ont droit également. Certains ont tout perdu, leurs familles n’ont rien à manger. Ils sont sur le pont depuis l’avant-veille du cyclone, et H24 pour gérer les centres d’hébergements provisoires et s’occuper des autres en laissant leurs familles se débrouiller. « .
Qu’un habitant se méprenne, et qu’il soit filmé, cela peut arriver, mais qu’un individu poste le témoignage sur les réseaux sociaux jetant en pâture les agents de la mairie, c’est autrement plus grave. Mais il s’agit ici de reprendre le débat entre le vrai journalisme et les réseaux sociaux qui sont devenus les maitres de l’information et de la désinformation, et ce n’est pas le sujet de l’actu chaude de Mayotte.
Gardons à l’esprit ce que disait le philosophe Socrate appelant à conserver trois passoires : « Si ce que vous souhaitez me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, pourquoi vouloir m’en parler ? »
A.P-L.