C’est par un signalement fait par les services académiques du rectorat que cette affaire a pu être jugée devant un tribunal. En effet, c’est lors d’un banal dépistage infirmier, pour une vaccination, que le personnel scolaire a posé quelques questions à une jeune fille sur son entourage et sa famille, permettant ainsi à la fillette de s’exprimer avant que l’affaire ne soit transmise au parquet. La fillette âgée de 11 ans a déclaré aux enquêteurs : « J’ai été violée par mon tonton ». L’individu aurait profité à plusieurs reprises d’être seul avec la jeune fille pour lui porter atteinte sexuellement. « J’étais sans défense, j’arrivais pas à dire non, il ne voulait pas que je parle et m’a menacée si je parlais. Ça s’est passé plusieurs fois quand personne n’était là », a-t-elle déclaré aux enquêteurs.
Bien qu’ayant parlé de cette situation par la suite à sa mère, cette dernière n’a pas réagi de peur que ça ne fasse des vagues au sein de la famille. « Je ne l’ai dit à personne, même pas à son père. C’est difficile de parler de ça, je voulais préserver ma famille », a-t-elle raconté à la barre du tribunal. L’homme en question est Installé en métropole depuis l’année dernière, est marié et a 2 filles. Lors de son audition devant les enquêteurs, il y a plusieurs mois, il a reconnu plus ou moins les faits. « J’étais pas moi-même, j’étais comme un soular… je m’ennuyais beaucoup, je regardais toutes sortes de films porno sur mon téléphone… pour régler les problèmes dans ma tête ». Examiné par des experts psychiatres et psychologues, ces derniers ont décelé chez lui « des troubles pédophiles et son épisode dépressif a sans doute favoriser le passage à l’acte ».
Pour ces faits l’homme encourait 10 ans de prison et après avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en condamnant le prévenu à 5 ans de prison, dont 2 ans avec sursis probatoire pendant 3 ans avec exécution provisoire. En outre un mandat d’arrêt a été délivré à son encontre. Il a également l’obligation de suivre des soins, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime, et enfin une interdiction définitive d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs.