La réduction de l’habitat insalubre et l’accès de tous les Mahorais à un logement digne est l’une des priorités de l’Etat et du Département. Pour cela, ce dernier déploie notamment différents dispositifs d’aides au logement. Le Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL) prévoit à la fois une aide financière et un accompagnement social afin d’aider les personnes en situation de précarité à accéder à un logement. En 2023 et 2024, ce fonds a été très sollicité pour prendre en charge les impayés d’électricité. Une baisse des demandes de prise en charge des factures d’eau a été notée du fait que l’Etat a pris en charge les factures lors de la crise de l’eau. Ce fonds permet également d’aider les personnes à payer leur loyer au besoin. En octobre 2024, 240 demandes d’aides ont été traitées depuis le début de l’année pour un montant de 156.052 euros. « Le FSL reste peu sollicité, comme chaque année », est-il précisé dans le bilan.
L’accompagnement social lié au logement a toutefois permis à beaucoup de familles de pouvoir payer à nouveau leurs factures grâce à la mise en place d’un échéancier de paiements permettant un épurement des dettes. En parallèle, le Département dispense également des « aides à la pierre » à hauteur de 25.000 euros par foyer afin d’aider les personnes en incapacité financière à devenir propriétaires de leur logement. « Nous sommes passés de 45 à 51 millions d’euros de financement de ces « aides à la pierre » entre 2023 et 2024 », a déclaré Jérôme Josserand, le directeur de la DEALM. « Cependant, le foncier manque à l’appel, c’est la raison pour laquelle nous allons principalement nous concentrer sur le financement des ZAC (zone d’aménagement concerté) de la mairie de Koungou et de l’EPFAM en 2025 », a-t-il poursuivi.
Lancement du 3ème Plan Logement Outre-Mer
Lors de ce comité, le 3ème Plan Logement Outre-Mer (PLOM) 2024-2025 a également été présenté par la DEALM. Il a pour objectif d’accélérer la production de logements locatifs sociaux et de les rendre plus accessibles dans le respect de la mixité sociale. Une intervention volontaire sur l’habitat privé sera aussi réalisée afin d’augmenter et d’améliorer le parc destiné aux ménages modestes et très modestes. Le but final étant de passer « du bidonville au logement » tout en prenant en compte les contraintes liées au changement climatique. « Nous espérons commencer le travail de destruction des bidonvilles de Mamoudzou et de Koungou, soit environ 10.000 bangas, en 2025. Le but est de construire à la place des logements dignes pour les familles précaires », a affirmé Jérôme Josserand.
N.G