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Mamoudzou

Tourisme : Inaya Salimini élue présidente de l’office de tourisme intercommunautaire de la CADEMA

Afin de faire connaître davantage la destination de Mayotte et de développer le tourisme, la CADEMA a créé un office de tourisme intercommunautaire (OTI). Vendredi dernier, Inaya Salimini a été élue présidente de cette structure et Nassuf Eddine Daroueche vice-président.

Inaya Salimini était la seule candidate en lice pour succéder à Rachadi Saindou, ancien président démissionnaire de la CADEMA mais également président de l’office de tourisme intercommunautaire. C’est à l’unanimité qu’Inaya Salimini a été élue présidente de l’OTI ce vendredi.

Quel va être le rôle de l’OTI ?

Plongée dans le lagon de Mayotte (Image: Marine Dedeken / Agence des aires marines protégées)

L’objectif premier de l’office de tourisme intercommunautaire va être de faire la promotion touristique de Mayotte. « Nous avons plein d’activités à proposer ! Déjà tout ce qui tourne autour du nautisme avec la plongée, les sorties en mer ,… mais aussi des randonnées pédestres, des balades à cheval et l’équitation, le « tourisme vert » avec la découverte de la biodiversité de l’île, l’agritourisme, également la découverte du patrimoine immatériel de l’île avec notamment les chants et les danses traditionnels », a rappelé la nouvelle présidente. Le rôle de l’OTI va donc consister d’une part à promouvoir l’île au lagon mais aussi à coordonner l’ensemble des acteurs du secteur du tourisme à l’instar des restaurateurs, des hébergeurs, mais aussi ceux qui proposent des activités de loisir, ainsi que les artisans mahorais afin de valoriser le patrimoine local.

En effet comme l’a rappelé la présidente nouvellement élue, « nous avons une richesse inouïe sur notre territoire que nous devons mettre en valeur. Pour cela il va falloir travailler rude car on a pris beaucoup de retard… mais en étant soudés nous allons pouvoir avancer ». C’est ce que pense aussi le nouveau vice-président de l’OTI, Nassuf Eddine Daroueche, « il y a de nombreux atouts dans notre île, cependant le secteur touristique apporte peu de valeur ajoutée à l’économie. Cette filière n’est pas suffisamment structurée à l’heure actuelle. Nous devons former et accroître les compétences des différents acteurs du tourisme pour anticiper sur l’avenir. Nous devons donc mettre en place un secteur touristique structuré au sein de la CADEMA. C’est maintenant qu’il faut y aller », a-t-il insisté.

Une nouvelle présidente qui connaît bien le secteur du tourisme

Aussi pour faire découvrir ce territoire, la première mission de la nouvelle présidente va être tout d’abord de trouver un local pour l’OTI. « Nous prospectons actuellement, nous avons quelques pistes… car il va falloir que nous ayons une ‘vitrine’ sur Mamoudzou », explique-t-elle. Pour cela, la nouvelle structure va devoir se doter d’un logo, d’une identité visuelle. La nouvelle présidente souhaite ainsi rapidement faire découvrir le savoir-faire local et valoriser l’artisanat. Ayant suivi une formation dans le tourisme il y a quelques années, cela devrait faciliter les choses…

Les vestiges de l’usine sucrière d’Hajangoua (DR)

« J’ai fait partie de la promotion envoyée par le Département à Madagascar il y a quelque temps pour étudier le tourisme. J’ai ainsi suivi une formation durant deux ans pendant laquelle j’ai notamment pu développer des compétences et des connaissances dans les domaines de la restauration et de l’hébergement. De plus, étant originaire de Dembéni j’ai à cœur de faire découvrir Mayotte mais aussi les richesses touristiques présentes sur le territoire de la CADEMA et notamment l’usine sucrière d’Hajangoua ». En effet, le territoire de la Communauté d’agglomération abrite une riche biodiversité, avec une flore et une faune endémiques à préserver. En outre, Mamoudzou, est le centre économique et administratif de la région. Ce territoire dynamique est le théâtre d’une vie sociale animée et d’une économie en plein essor.

Inaya Salimini a ainsi pour objectif de valoriser le patrimoine mahorais. « Nous souhaitons faire (re) découvrir le patrimoine aux Mahorais afin qu’il soit pérennisé à l’avenir, et faire revivre l’histoire de Mayotte. Aussi, si je me suis engagée en tant que présidente pour l’OTI c’est pour aider ceux qui aiment Mayotte et qui ont envie de faire connaître notre île ».

B.J.

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