Alors que la rentrée scolaire de fin août s’était globalement bien passée, les caillassages de bus scolaires ont repris depuis plusieurs semaines, mettant en péril les élèves comme les chauffeurs des véhicules. Ces derniers ont donc décidé d’exercer leur droit de retrait depuis ce lundi 30 septembre et menacent de se mettre en grève illimitée si aucune solution n’est trouvée. Ils reprochent notamment à l’Etat de « ne pas avoir tenu sa promesse de mettre en place les 270 personnels des forces de l’ordre pour sécuriser le passage des bus ». Contactée, la préfecture ne nous a pas encore indiqué l’effectif concrètement dédié à cette mission au cours de ces dernières semaines.
Après avoir manifesté leur mécontentement sur la place de la République ce mercredi 2 octobre au matin, les chauffeurs se sont ensuite rendus au Conseil départemental où ils ont rencontré Ali Omar, le 3ème vice-président en charge des transports. Faute de solution pérenne pour assurer leur sécurité, ils ont exigé une hausse de salaire de 50% ainsi qu’une prime de risque.
Les transporteurs veulent gérer la hausse des salaires « au cas par cas »
L’après-midi, ce sont les transporteurs qu’Ali Omar a rencontrés afin de leur faire part des revendications des chauffeurs de bus. Les responsables ont rétorqué que, chaque entreprise étant différente, il ne pouvait pas y avoir de hausse de salaire uniforme et qu’ils envisageraient les choses « au cas par cas ». Parmi les transporteurs, certains sont en effet de grosses entreprises quand d’autres sont des PME. Ils ont également signifié à Ali Omar qu’ils « ne souhaitaient pas subir l’ingérence du Conseil départemental » dans cette affaire, qui est pourtant leur délégataire…
A la question de savoir si une aide publique pouvait éventuellement être apportée aux petits transporteurs pour faire face à cette demande de hausse de salaire conséquente de la part des chauffeurs, Ali Omar a rétorqué que « ce n’était pas envisageable tant que le Conseil départemental ne connaîtrait pas avec exactitude la santé financière des entreprises concernées ». Le 3ème vice-président était cependant satisfait d’avoir pu « entamer un dialogue avec les parties concernées » bien qu’il pressente que « l’évolution des revendications présente un point de blocage ». En tout cas, il a proposé aux transporteurs une nouvelle rencontre d’ici vendredi afin de leur laisser le temps de réfléchir aux concessions qu’ils pourraient éventuellement faire par rapport aux revendications des chauffeurs.
N.G