Mises en place pour répondre aux perturbations de trafic routier engendrées par les travaux du réseau Caribus, les navettes CADEMA étaient également vues comme un premier test du réseau de transport en commun de Bus à Haut Niveau de Service. Les organisateurs s’étaient félicités de l’efficacité du dispositif, plusieurs automobilistes se réjouissant de pouvoir bénéficier d’un transport en commun où ils pouvaient notamment se reposer.
Mais en cette rentrée 2024, le nouveau président de la CADEMA, le maire de Dembéni Moudjibou Saïd ayant succédé à Rachadi Saindou devenu inéligible, constate une désaffection des navettes, « depuis quelque temps une recrudescence des embouteillages se conjugue avec une baisse du nombre de véhicules dans les parkings dédiés ». Il annonce qu’en conséquence, à compter du lundi 2 septembre 2024, « la priorité des usagers des bus Navettes CADEMA sera donnée aux professionnels se rendant sur leur lieu de travail ».
L’objectif de ce recadrage au niveau des usagers est de faciliter les déplacements quotidiens, en particulier pour les professionnels, « tout en réduisant l’impact environnemental des trajets domicile-travail », indiquent les décideurs, qui convient les médias aux aurores ce lundi pour marteler leur communication.
Un constat que les avertissements de l’expert immobilier et chroniqueur dans le JDM visaient juste : pour que les automobilistes délaissent leur véhicule, il faut leur proposer des transports alternatifs sur toute la durée de leur parcours, et pour tous leurs usages. Il faut par exemple permettre à un père de famille qui doit déposer ses enfants à l’école de prendre le taxi à son arrivée avec la navette.
C’est ce qui est prévu dans le projet Caribus avec l’implantation de pôle multimodaux sur l’ensemble du trajet, un travail reste à approfondir avec les taxis.
A.P-L.