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Mamoudzou

Lutter contre les inégalités dans l’accès aux soins, une priorité pour la CCSud

La Communauté de communes du Sud (CCSud) de Mayotte a installé officiellement vendredi dernier le tout premier Centre intercommunal d’action sociale (CIAS) de l’île et le 3e en Outre-mer. L’idée est de mutualiser l’ensemble des moyens des 4 communes du Sud afin de lutter contre les inégalités d’accès aux soins et de mener des actions sociales.

C’est une cérémonie en grande pompe qui a eu lieu ce vendredi au sein des locaux de de la CCSud à Bandrélé afin d’élire le Conseil d’administration du tout premier Centre intercommunal d’action sociale. Pour le président du nouveau CIAS, Ali Moussa Moussa Ben, la mise en place de ce CIAS est une très bonne chose. « La création de cette structure est très importante. Cela rentre dans le cadre du schéma d’aménagement du territoire en menant notamment des actions sociales. Le CIAS va venir en complément des autres CCAS (Centre communal d’action sociale) des communes du sud. Il s’agira surtout d’élaborer une stratégie à l’échelle communale avec notamment la mise en place d’équipements liés à la santé », explique-t-il.

L’ouverture prochaine d’une maison de santé à Kani-Kéli

Plusieurs stands d’associations étaient présents

Le constat a été fait que le sud de l’île manquait cruellement de structures médicales et de professionnels de santé comme le confie Zouhouria Foundi Chebani, nouvellement élue vice-présidente du CIAS à l’unanimité avec 100% des voix. « L’installation de ce nouveau CIAS va permettre de répondre aux besoins des citoyens du Sud de l’île en menant des actions de solidarité. Notre première action consistera à lutter contre les inégalités dans l’accès aux soins, c’est une priorité pour nous ».

Effectivement ce ne sera pas chose facile, car on le sait l’île aux parfums manque de professionnels de santé et encore plus dans le Sud. A Kani-Kéli, par exemple, il n’y a aucun professionnel de santé ! « Nous allons travailler avec l’ARS afin de trouver des personnels pour les faire venir au sein d’une Maison de santé, c’est l’une de nos premières missions », insiste la vice-présidente. Ce n’est pas tout puisque le CIAS compte également créer un centre d’hébergement d’urgence lié aux phénomènes naturels. « C’est une autre priorité que nous avons, raconte Ali Moussa Moussa Ben. On l’a encore vu récemment avec le tremblement de terre il y a quelques jours… A l’avenir il y aura des risques naturels de plus en plus fréquents et nous devons proposer de solutions d’hébergement d’urgence aux personnes qui seront touchées ». Le nouveau Conseil d’administration souhaite aussi ouvrir une Maison du droit, « il y aura des professeurs de droit et des juristes afin de conseiller et d’accompagner les citoyens dans leurs démarches administratives, judiciaires ou juridiques, etc. », poursuit Ali Moussa Moussa Ben.

Le maire de Bandrélé avait invité les élèves de première Bac pro métier de la sécurité du lycée de Sada

Le CIAS aura aussi pour mission d’offrir des perspectives d’avenir pour la jeunesse. « Au-delà de la santé et de l’hébergement d’urgence, nous allons créer aussi des chantiers d’insertion en direction de la jeunesse car c’est l’avenir de notre territoire, explique Zouhouria Foundi Chebani. L’idée est d’être un acteur de la solidarité en mutualisant l’ensemble des moyens disponibles sur le territoire du Sud. Ainsi concernant la Maison de santé, le local sera mis à disposition des professionnels afin de faciliter leur installation sur notre territoire ». Manque plus maintenant qu’à recruter un futur directeur « pour mettre en marche la machine », ainsi que des professionnels de santé…

B.J.

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