Si la Communauté de Communes de Petite-Terre a été la première à insister sur l’importance pour les Mahorais de se tourner vers « les mobilités douces », c’est au tour de la Cadema de s’y mettre ! Avec l’accord de Badrou Radjab, le vice-président en charge de la mobilité, Léo Jusiak, son chargé de mobilité active, a demandé et obtenu une subvention de l’Ademe pour la location de 16 vélos auprès de la société Mob’Hélios. « Selon un sondage que j’ai réalisé en interne, une 50aine d’agents sont intéressés et 8 d’entre eux comptent les utiliser 4 à 5 jours par semaine pour effectuer leur trajet domicile-travail », révèle-t-il.
La subvention de l’Ademe a financé cet achat de 30 000 euros à hauteur de 50% pour encourager la pratique du vélo sur le territoire. Pour l’instant, la Cadema a conclu un contrat de location d’un an avec la société Mob’Hélios, car il ne s’agit encore que d’une expérimentation. Si cette dernière fonctionne, il se pourrait qu’elle se lance dans un achat. Différents des « vélos électriques », car moins rapides, ces « vélos avec assistance électrique » présentent toutefois l’avantage de ne pas avoir besoin d’immatriculation et leur vitesse peut quand même s’élever jusqu’à 25 km/h. « J’utilise un vélo de ce type pour faire Sada-Mamoudzou tous les jours, un trajet que j’effectue en 50 min », nous confie le chargé de mobilité active.
Des formations vélo prévues pour les débutants
Avec les embouteillages monstrueux qui engorgent l’île, encourager les mobilités douces est devenu un acte essentiel pour les collectivités locales. « Pour des trajets du type Passamainty-Mamoudzou, faire le trajet à vélo est 3 à 4 fois plus rapide qu’en voiture », ajoute encore Léo Jusiak qui tient à ce que les agents de la Cadema deviennent en quelque sorte des « ambassadeurs de la mobilité ». Bien sûr, circuler à vélo implique certaines règles de sécurité qu’a rappelées l’une des membres de la société Mob’Hélios au cours de la réunion de réception des vélos, qui s’est déroulée ce jeudi 29 août.
Quatre vélos ont d’ores et déjà été remis aux agents les plus motivés, deux autres sont réservés aux agents de sécurité. Tous les autres sont mis à la disposition des agents dans les locaux de la Cadema à Mamoudzou et à Tsararano. Des formations sont prévues pour ceux qui ne savent pas les utiliser, beaucoup de femmes notamment car faire du vélo était jusqu’à présent mal perçu pour elles culturellement. Mais Mayotte évolue en ce moment sur tous les plans et celui des mentalités ne fait pas exception !
Le projet est, qu’à terme, tous les agents de la Cadema puissent circuler à vélo afin de montrer l’exemple à la population. Sur une île où celle-ci ne cesse de croître, engendrant toujours davantage de pollution, de telles initiatives sont indispensables pour espérer sauvegarder l’environnement !
N.G