« La formation est la base du développement d’un territoire, des plus jeunes aux plus anciens », a déclaré Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental, juste avant d’apposer sa signature au Pacte Ultramarin d’Investissement des Compétences, « PUIC » pour les intimes. « Vues les difficultés d’insertion et les problèmes liés aux compétences dans les collectivités, cette convention est une excellente chose », a-t-il poursuivi. Des propos appuyés par ceux du préfet François-Xavier Bieuville qui ne manque jamais une occasion de rappeler à quel point la question de la formation professionnelle lui tient à cœur, puisqu’il a été par le passé directeur général de LADOM pendant plus de 5 ans. « Les Outre-mer ont un grand besoin de monter en compétences », a-t-il également souligné.
Le PUIC offrira non seulement de nouvelles formations professionnelles au territoire mahorais, mais ce document prévoie également un accompagnement des personnes au sein de parcours de formation. Ces derniers concernent, bien sûr, les jeunes, mais pas uniquement puisque tout demandeur d’emploi pourra en bénéficier et ce, tout au long de sa vie. Ce co-financement du PUIC entre l’Etat et le Département s’élève à 13 millions d’euros chaque année sur la période 2024-2027. « Ce document permettra d’ouvrir le champ des compétences et, à terme, de pouvoir recruter plus facilement sur des postes pour lesquels c’est actuellement difficile comme ceux de chefs de chantier par exemple », précise Michel-Henri Mattera, le directeur de la DEETS, présent également à cette signature, tout comme Olivier André, le nouveau directeur régional des finances publiques.
Une régularisation du foncier entre l’Etat et le département
L’un des problèmes majeurs (parmi tant d’autres) de la question du foncier à Mayotte concernait un flou entre les terrains appartenant à l’Etat et ceux appartenant au département. La convention d’échanges fonciers signée ce jeudi 29 août va permettre de régulariser tout cela. Des échanges de terrains seront fait entre l’Etat et le département et les possessions de chacun désormais clairement définies. Par exemple, le RSMA, structure étatique, est implanté sur un terrain appartenant au département, ce qui empêchait l’Armée de se livrer aux investissements nécessaires à l’expansion de la structure. De même, certaines structures départementales se trouvent sur des terrains de l’Etat, engendrant le même problème en sens inverse.
Grâce à cette régularisation permettant des échanges, les structures de chaque entité se trouveront sur leur propre terrain, facilitant grandement les possibilités d’expansion, d’investissement ainsi que les formalités administratives. « Cela nous permet aujourd’hui de régler des vieux dossiers de foncier », conclut Ben Issa Ousseni. Cette signature illustre parfaitement le vieux proverbe populaire : « Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés » !
N.G