« Des études ont démontré que le logement était la préoccupation n°1 des populations, avant le travail et même la sécurité. Car le logement est la première des sécurités », a déclaré le préfet François-Xavier Bieuville lors du discours qu’il a tenu avant la signature de la convention « Territoire engagé pour le logement » avec le maire de Dembeni Saïd Moudjibou et le directeur de l’EPFAM (Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte), Yves-Michel Daunar. C’est cette dernière structure qui porte le projet de l’Eco-quartier de Tsararano-Dembeni, sélectionné dans le cadre du programme ministériel « Territoire engagé pour le logement », visant à accélérer 22 projets d’aménagement sur tout le territoire français.
Ce projet d’aménagement a les mêmes ambitions qu’une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté), mais avec un accent tout particulier mis sur l’écologie. « C’est un projet d’aménagement du territoire dans son ensemble : à la fois du logement, des équipements collectifs, des équipements scolaires, le tout inscrit dans une perspective de préservation de l’environnement », a précisé le préfet, qui révèle également que ce projet vise à « desserrer l’étau urbain autour de Mamoudzou ». « C’est en effet l’équivalent d’une ZAC, mais avec un investissement majeur de la part de l’Etat, à la fois en termes de budget et d’ingénierie », a-t-il détaillé. Son coût total est de 640 millions d’euros dont « une part prépondérante » financée par l’Etat grâce au label « Territoire engagé ».
La pose de la première pierre prévue le 13 septembre 2024
La première étape de ce projet est donc la construction de logements, une base incontournable pour un territoire à la forte démographie comme Mayotte. Les premiers doivent être livrés dès 2027, mais la date de finalisation du projet global n’a pas été donnée. « Patience et longueur de temps sont de mise à Mayotte », a même plaisanté François-Xavier Bieuville. En tout cas, cette première phase devrait commencer « sur les chapeaux de roue » puisque la pose de la première pierre de la construction des 1.500 logements ambitionnés est prévue le 13 septembre prochain.
Traitement et récupération des eaux, économies d’énergie, éclairage public, dimension thermique dans la construction des bâtiments : tout, au sein de ce projet, sera pensé dans une perspective de préservation de l’environnement. Une place importante sera également accordée à l’agriculture biologique. Yves-Michel Daunar, le directeur de l’EPFAM, nous révèle également que des bureaux ainsi qu’un centre commercial sont prévus afin de faire de cet Eco-quartier un véritable « lieu de vie » pour les habitants de Mayotte, évitant ainsi les déplacements systématiques sur Mamoudzou dans une perspective de « déplacement des centralités ».
N.G