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Choléra – 125 cas détectés sur le territoire

Depuis le 18 mars 2024, 125 cas de choléra ont été recensés sur le département. 

Le choléra poursuit sa route de contamination. 21 nouveaux cas de choléra ont été identifiés sur le territoire entre le 23 et le 29 mai, portant à 125 le nombre total de cas recensés dans le département depuis le 18 mars 2024.

Parmi ces cas, 106 ont été acquis localement et 19 cas ont été importés des Comores ou de pays du continent africain. Sur l’ensemble des 125 cas confirmés, 12 cas graves ont nécessité des soins de réanimation et 2 décès ont été enregistrés.

La distribution d’eau embouteillée ne pourrait-elle pas être déployée, spécifiquement dans ces quartiers défavorisés, pour lutter contre la progression du choléra, comme lors la crise de l’eau, où des packs d’eau avaient été distribués pendant plusieurs mois, à toute la population, par la sécurité civile ?

Un quatrième foyer de contamination a été détecté à Cavani. À Mayotte, quatre foyers de contamination du choléra ont été recensés, dont trois foyers sont toujours actifs. Le premier foyer se situerait au sein de deux quartiers de Koungou, où 71 cas ont été identifiés, un quartier de M’tsangamouji, où 16 cas ont été recensés et un quartier de Passamaïnty, où 12 cas ont été contaminés. Le quatrième foyer concerne un foyer familial, localisé à Cavani, mais « sans circulation dans le quartier » à ce stade, d’après Santé publique France. « Malgré une recherche active de cas effectuée plus largement à Cavani (…) aucune circulation en dehors de ce foyer familial n’a été détectée dans le quartier pour l’instant », précise Santé publique France.

Les rivières, dans les radars des autorités sanitaires. Les autorités sanitaires ont précisé que sur les 16 cas détectés à Mtsangamouji et les 12 cas recensés à Passamaïnty, « la quasi-totalité des personnes » concernées ont déclaré avoir recours à des eaux de surface, comme des rivières, pour des usages alimentaires ou d’hygiène. Par ailleurs, un cas isolé et détecté à Chirongui la semaine dernière a pu être relié à ce foyer épidémique. Cependant, les investigations réalisées n’ont pas permis d’établir un lien épidémiologique « entre les foyers de Koungou et de Mtsangamouji, ni avec un cas importé » a déclaré Santé publique France.

Mayotte, préfet, ARS, choléra
Olivier Brahic et François-Xavier Bieuville lors d’une conférence de presse sur le choléra le 26 avril 2024

Un contexte sanitaire à ne pas prendre à la légère. Lors d’une conférence de presse le 26 avril dernier, le Préfet et le directeur de l’ARS s’étaient montrés rassurants, voire peu inquiets, à propos du contexte sanitaire. Depuis, les analyses sanitaires, épidémiologiques et sociales des cas de choléra recensés montrent que les personnes touchées par le choléra vivent majoritairement dans des quartiers précaires avec des difficultés d’accès à l’eau potable et des défauts d’assainissement, à l’origine de la diffusion de la maladie. D’après Santé publique France, dans ces quartiers, la très grande majorité des cas ont déclaré utiliser l’eau des rivières pour leurs besoins quotidiens. La progression du choléra sur le département de Mayotte, où plus de la moitié de la population vit dans des habitations précaires, souvent sans raccordement des foyers à l’eau potable, sans évacuation des eaux usées, et où les latrines peuvent être partagées, exposerait Mayotte, d’après les épidémiologistes, « à un risque de transmission locale sur tout le territoire. »

Mathilde Hangard

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