En avril 2022, une première liste des communes de France soumises à un urbanisme plus sévère en raison de la proximité avec le littorale, avait été publiée. N’en faisait partie pour Mayotte que la commune de Boueni. Le projet de décret soumis à consultation jusqu’à ce vendredi 19 avril 2024, rallonge considérablement la liste avec de très nombreuses nouvelles inscriptions, une centaine, liées notamment aux attaques du littorales provoquées par les dernières tempêtes. Bretagne, Manche, Atlantique, personne n’est épargné.
Pour Mayotte, cinq nouvelles communes sont programmées pour en faire partie aux côtés de Boueni donc : Acoua, Bandraboua, Koungou, Mtsamboro, Pamandzi.
Il est mentionné que leur action en matière d’urbanisme et de politique d’aménagement doit être « adaptée aux phénomènes hydrosédimentaires entrainant l’érosion du littoral ». Il s’agit pour elles d’intégrer dans leur politique d’aménagement du territoire la zone exposée au recul du trait de côte d’ici 30 ans, et celle qui le sera d’ici cent ans. De fait, toutes les opérations d’urbanisme ne pourront plus être autorisées.
Compliqué à Mayotte où l’implantation d’habitats et d’infrastructure est côtière tout autour de l’île, 16 communes sur 17 étant littorales.
Il est toutefois indiqué que les communes peuvent apprécier leur vulnérabilité en fonction de l’état des connaissances scientifiques. Un indicateur national est notamment mentionné, celui portant sur l’érosion littorale, mentionné à l’article L. 321‑13 du code de l’environnement, mais en se basant aussi sur des observatoires du recul du trait de côte et de la connaissance des biens et activités exposés à ce phénomène. Des données partielles qu’il faut affiner à Mayotte.
A.P-L.