29.8 C
Mamoudzou
vendredi 17 janvier 2025

Le Sénat allonge le délai de démolition d’une case informelle à 4 jours après sa construction

Un texte facilitant les démolitions d’habitats insalubres à Mayotte et en Guyane a été adopté ce jeudi par les sénateurs. Avec comme objectif, « rendre moins attractif le territoire », défendait Thani Mohamed Soilihi.

Le texte adopté ce jeudi par le Sénat devrait freiner l’expansion des bidonvilles, puisqu’il autorise la démolition d’un habitat érigé sans droit ni titre dans un secteur d’habitat informel par le préfet dans les 96h après le début de leur construction en Guyane et à Mayotte. Actuellement, la loi indique que la démolition était possible jusqu’à 24 heures à compter de la notification de l’acte, c’est-à-dire du procès-verbal. C’est ce qu’on appelle « le délai de flagrance ».

Un texte « très attendu à Mayotte », défendait le sénateur mahorais Thani Mohamed Soilihi, « le délai dont disposent les forces de l’ordre aujourd’hui est insuffisant, car ces habitations sont construites en quelques heures. » Et souvent de nuit pour éviter tout repérage par la police municipale.

Face à lui, un sénateur qui avait déposé un amendement de suppression du texte, arguant que cela ne servait à rien de rajouter de la précarité à la précarité, « ça va placer ces habitants dans des situations complexes, il est préférable de rendre salubre des habitats informels. »

Thani Mohamed Soilihi contrait l’amendement visant à supprimer ce texte

Une tâche ardue faisait remarquer le sénateur mahorais qui estime que « ce n’est pas rendre service à ces populations de les maintenir dans des bidonvilles, il y a quatre ans, un éboulement avait provoqué la mort d’une famille. » En outre, il appelait à « rendre moins attractif le territoire aux étrangers en situation irrégulière en intensifiant la destruction de ces habitats. »

Une évolution qui sera inscrite à la loi Letchimy du 23 juin 2011 au chapitre de la rénovation de l’habitat dégradé.

Le texte avait déjà été adopté par l’Assemblée nationale, il faut donc attendre sa validation définitive en Commission mixte paritaire.

A.P-L.

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Rayons vides : les marchandises bloquées au port

Alors que les toits endommagés ne se comptent plus à Mayotte, au port de Longoni, ce sont les grues qui font l’actu. Pas seulement, puisque les tarifications inappropriées sur le stationnement des containers non manutentionnés font monter les transitaires au créneau.

Post-Chido : Les maires veulent être associés à la gestion des dons de la Fondation de France

Depuis le passage de Chido, la Fondation de France a récolté près de 40 millions d’euros de dons qu’elle compte distribuer à 18 associations présentes à Mayotte. Les élus de Mayotte ne voient pas cela forcément d’un bon œil et se sentent mis à l’écart.

Des bandes venues en force pour agresser et saccager à Passamainty

S’il y a eu une arrestation d’une dizaine de jeunes, ils sont plus d’une cinquantaine à avoir terrorisé la population et blessé des policiers ces trois derniers jours. Des agressions qui continuent ce jeudi.

La Ville de Mamoudzou ouvre une enquête en ligne pour évaluer les dégâts du cyclone

Une enquête en ligne a été ouvert par la Mairie de Mamoudzou pour recenser les dommages causés par le passage du cyclone Chido le 14 décembre dernier. 
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com