Le maire de Bandrélé restreint la circulation de nuit à partir du 5 février

Jusqu’à présent et lors des forts épisodes de violence, certains maires prenaient des arrêtés de couvre-feu pour les mineurs. Cette fois, c’est à toute la population que s’adresse celui que vient de prendre le maire de Bandrélé: « Afin d’éradiquer les nombreux faits de vol et de dégradations commis sur les villages de Bandrélé et de Nyambadao sur la commune de Bandrélé, le maire de Bandrélé a pris un arrêté limitant la circulation à certaines heures de la journée : entre 22 heures et jusqu’à 4 heures du matin », et ce du 5 au 19 février 2024.

Il sera donc « interdit de circuler, par quelque moyen que ce soit, dans lesdits secteurs géographiques de la commune de Bandrélé entre 22 heures et jusqu’à 4 heures du matin dans les nuits du lundi 5 février 2024 au lundi 19 février 2024. »

Les secteurs géographiques faisant l’objet d’une interdiction de circuler prévue à l’article 1 du présent arrêté sont les suivants :

VILLAGE DE BANDRELE Au sud du village depuis la descente vers Musicale plage au niveau de l’intersection avec la ruelle TAO TAOUJOU et au nord du village à la sortie au niveau de l’intersection de la rue KOUYOUNI.

VILLAGE DE NYAMBADAO (depuis l’entrée nord jusqu’à l’entrée sud du village et l’ensemble des rues du village).

Les exceptions à cette interdiction de circuler concernent « les déplacements des personnes investies d’une mission de service public et les activités nocturnes indispensables au bon fonctionnement de la vie du quotidien », et pour les particuliers, « seuls les déplacements liés à des motifs impérieux de santé, d’urgence médicale, ou d’assistance à personne vulnérable ou de force majeure seront tolérés, ainsi que les professions médicales, et les transports en commun de personnes en taxi, les transports par des professionnels de matériels qui ne peuvent être différés. »

Voilà l’aboutissement du laxisme sécuritaire, les routes ne pourront plus être empruntées la nuit, on ne peut pas appeler ça « un retour à la vie normale ».

Pour faire appliquer cet arrêté il va en revanche falloir un contrôle, donc des forces de l’ordre sur place…

A.P-L.

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