Les barrages des collectifs ont été cassés par les forces de l’ordre, indique le préfet. Ils avaient été initialement érigés pour protester contre le camp de migrants de Cavani. Or, le démantèlement de celui-ci impliquait de lever les blocages, avait averti Thierry Suquet. Mais le mot d’ordre du mouvement avait évolué, avaient indiqué les collectifs qui demandaient également la fin de l’insécurité et l’arrêt de la délivrance du titre de séjour territorialité, Mayotte est en effet le seul territoire où son détenteur ne peut sortir du territoire.
Une évolution dans les motifs de manifester désapprouvée par le représentant de l’Etat qui a fait intervenir les forces de sécurité intérieur qui ont libéré les axes routiers: « Ainsi, la RN 1 qui dessert le nord de Koungou à Mtsamboro, la CD 2 qui dessert le centre de Mamoudzou à Combani, la CD 5 de Sada à Chirongui et les RN 2 et RN 3 qui desservent le sud de Mamoudzou à Mzouazia, sont désormais libérées. Ces opérations, qui continueront en tant que de besoin, se sont déroulées sans emploi de la force », rapporte le communiqué de la préfecture intitulé « Rétablissement de la liberté d’aller et venir à Mayotte ». Ce qui n’est pas tout à fait le cas puisque les délinquants continuent à s’en prendre à la population, qui reste cloîtrée chez elle.
La libération des axes routiers a permis à l’ensemble des réapprovisionnements, médicaments, matériel médical, carburant, biens de consommation courante dans les supérettes et supermarchés, distributeurs de billets, de se faire,
« Aucun blocage ne sera toléré », indique le préfet qui dit suivre la situation avec le procureur de la République. « Les services de l’État seront présents autant que nécessaire pour que tous les réapprovisionnements et les accès aux soins et aux services puissent se faire sereinement, dans le cadre du respect des lois de la République ».