Mansour Kamardine traité de « nègre de maison » répond à son homologue martiniquais

Après avoir été élu à la non discutable majorité, président de la Commission d’enquête relative à la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d’Outre-mer, il semblerait qu'il n'en fut guère goût pour son opposant, le député martiniquais Jean-Philippe Nilor, ayant ouvertement tenu des propos condamnables en l'encontre du lauréat, dans la presse locale et nationale.

Outré par la nature des déclarations insultantes et, de surcroît, à caractère racial, faites par J.P. Nilor, le député marohais LR, Mansour Kamardine, par communiqué officiel, fait connaître sa position et exige de la part de l’intéressé des excuses publiques.

« Ces propos me paraissant totalement inacceptables, notamment dans le développement suivant, je cite : « C’est vraiment lamentable. Et ce qui le plus triste pour moi, c’est qu’il y a toujours un nègre de maison pour faire le boulot avec les maîtres, à côté des maîtres, accompagner les maîtres, à l’encontre même de sa propre population » ».

« Il s’agit d’une insulte publique à caractère raciale de la part d’une personne chargée d’une mission de service public qui contrevient en outre à la bienséance des rapports entre parlementaires ».

« De surcroît, les problématiques ultramarines ne sont pas la propriété privée du député LFI Jean-Philippe Nilor, au même titre que les ultramarins et leurs élus ne sont pas ses biens meubles. Je ne suis pas et les Mahorais ne seront jamais les « nègres » du député Jean-Philippe Nilor ».

« En outre, j’observe depuis un certain temps, une dérive au sein de l’Assemblée nationale introduite par quelques députés qui tentent de faire basculer la nécessaire solidarité ultramarine vers la défense d’intérêts à caractères ethniques et raciaux ».

« Je suis mahorais, noir et musulman, mais en politique je suis avant tout un citoyen Français élu de Mayotte. J’ai la République et ses valeurs chevillées au corps. Mayotte coulera dans mes veines tant que mon cœur battra. Mais jamais, au grand jamais, je ne n’accepterai le racisme et l’ethnicisme, pas plus de la part d’un ultramarin que d’un métropolitain ».

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Grève des barges : confusion, colère et tensions sur les quais

Ce lundi, une grève illimitée a fortement perturbé les traversées entre Dzaoudzi et Mamoudzou. Les rotations ont été réduites, l’information aux usagers a manqué et la tension est montée aux débarcadères. Passagers et conducteurs ont attendu plusieurs heures sous le soleil pour espérer embarquer, dans une atmosphère d’incompréhension, de fatigue et de colère.

Mayotte n’a pas « raflé » l’aide européenne : elle a encaissé le cyclone le plus dévastateur de son histoire

Derrière les chiffres de Bruxelles, une réalité physique et humaine saute aux yeux : Chido a pulvérisé un territoire déjà fragilisé. Si l’Union européenne accorde quatre fois plus à Mayotte qu’à La Réunion, c’est parce que le désastre y a été total — et structurel.

Du Togo aux Seychelles : six jeunes de Mayotte partent pour des missions internationales

Le Togo, Maurice et les Seychelles, dans quelques mois, 6 volontaires du programme Territoires Volontaires (TeVo), rejoindront l'une de ces destinations pour une durée de 8 à 12 mois. Ce lundi 6 et mardi 7 octobre, ils préparent leur voyage lors d'un stage de deux jours au Comité Régional Olympique et Sportif de Mayotte.

Des décombres à l’émotion : le cyclone Chido revisité par la création artistique

À l’Office du Tourisme de Mamoudzou, l’exposition “Les mémoires du vent” a été inaugurée vendredi soir. Elle a rassemblé peintures, photographies et installations sur le thème du passage du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024. Les artistes ont offert un espace de mémoire et de résilience à une population encore marquée par la catastrophe.