Économie : Une activité en légère hausse mais un patronat inquiet

Bulletin Iedom relatif aux tendances conjoncturelles à Mayotte, pour ce 3ème trimestre. Une conjoncture somme toute légèrement au dessus de sa moyenne de longue période, néanmoins défini au ralenti en comparaison du dynamisme qui a pu être observé précédemment pour cette même année. Au niveau perspectives, les chefs d’entreprises semblent perplexes face à ce contexte local. Une perplexité confirmée par les données officielles, incluant une consommation des ménages en baisse, en plus d’une inflation qui se maintient à un seuil encore trop élevé. Seul le secteur du BTP tire son épingle du jeu

Pour ce 3ème trimestre, il semblerait que l’indicateur du climat des affaires (ICA) se soit dégradé de 12,5 points, s’établissant à 104,8 — un faible niveau jamais atteint depuis 2020, bien qu’il demeure paradoxalement encore au-dessus de sa moyenne de longue période. Cette décroissance est le reflet « l’inquiétude grandissante des chefs d’entreprise sur la conjoncture économique » indique l’Iedom, mettant en avant l’argumentaire des conjointes crises hydrique et sécuritaire. Un pessimiste plutôt ralentissant pour envisager plus amples investissements sans compter les fortes probabilités de rallongement des délais de paiement qui risquent de se présenter en cette fin d’année.

Une inflation toujours trop élevée 

L’Indice des prix à la consommation (IPC) progresse de 1,1 % au troisième trimestre 2023 (après +0,1 % au second trimestre), porté principalement par une augmentation des prix de l’énergie (+4,3 %), de l’alimentation (+1,2 %) et des services (1 %).

En glissement annuel à septembre 2023, l’inflation garde le même rythme (+4,2 %) et demeure inférieur au niveau national (+4,9 %). Les prix de l’énergie (+17,9 %) constituent la principale contribution à l’inflation. Cette dernière est également portée par les prix de l’alimentation (+7,7 %) et des services (+2 %). Hors énergie, l’inflation s’élève à +2,9% à Mayotte pour 4,8 % en France. 

Une inflation ayant un impact plus ou moins direct sur la consommation même des ménages dont les indicateurs semblent notifier un ralentissement, notamment au niveau de l’importations des produits courants et des biens d’équipement du foyer (respectivement -9,4 % et 18 %) tandis que les immatriculations de véhicules neufs se stabilisent. Seul l’encours des crédits à la consommation poursuit sa progression (+11,4 %). 

Le BTP ne connait pas la crise…

Au niveau prévisionnel d’investissement, malgré un contexte défavorable, le BTP est le seul secteur où les chefs d’entreprise semblent confiants. En ce 3ème trimestre, les importations de biens d’équipement professionnel progressent de 21,6 % (CVS) en glissement annuel. L’encours des crédits d’investissement continue de croître sur le trimestre (+3,2%, après +2,9% au deuxième trimestre) comme en glissement annuel (+6 %).

 

 

 

 

 

Sources : Iedom


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