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Crise de l’eau : pas d’aggravation des tours d’eau

Petit bonus venu du ciel : les dernières pluies nous ont offert un maigre répit dans le rythme d’élargissement des plages de coupure. Mais toute consommation supplémentaire peut aggraver ce qui n’est déjà plus en équilibre : le rapport entre production et consommation d’eau potable.

Le Comité de suivi de la ressource en eau qui se réunit tous les mercredis sous la présidence du préfet de Mayotte, en dehors de deux qui furent présidées par le ministre délégué aux Outre-mer, fait état ce 8 novembre de « niveau de baisse critique » des ressources du département. Comme l’a révélé le Cons’eau de la semaine, les retenues collinaires sont « proches de la vidange » souligne la préfecture, avec 7% de remplissage pour Combani et 6% pour Dzoumogné.

On sait qu’à partie de ce moment-là, le département disposera « de moins de la moitié de ses besoins en eau », le préfet avait annoncé 20.000m3 quand nous en consommons sous restriction 27.000 à 28.000m3. Cette capacité est fournie par les eaux de captage (rivière) et les forages. Elles sont toutes deux dépendantes de la pluviométrie, comme les retenues collinaires, et ont pu être abreuvées par les dernières précipitations, « les faibles pluies du week-end passé ont permis de prolonger de quelques jours l’exploitation des retenues », auxquelles il faut rajouter les premiers m3 issus des travaux d’urgence.

« Ces précipitations repoussent donc momentanément l’échéance de la vidange des retenues collinaires. Elles permettent de maintenir les tours d’eau au niveau actuel. Elles ne marquent pas, à ce stade, l’entrée dans la saison des pluies. L’impact de ces gains est provisoire et ponctuel », rapporte la préfecture, nous avons d’ailleurs fait un point à ce sujet avec Météo France.

Météo France, talweg, mousson, kashkazi, ZCIT, Mayotte
Depuis le large, Mayotte bien arrosée ce samedi 4 novembre

Le maintien du rythme actuel des tours d’eau dépend malgré tout de l’attitude de chacun : « Il est essentiel que chacun poursuive ses efforts et veille à ses consommations malgré les restrictions. Le surstockage de l’eau durant les périodes d’ouverture doit être évité ».

Les consignes sont toujours de faire bouillir l’eau pendant 5 minutes après une coupure de 48h, ou d’utiliser les premiers mètre-cube lors de la remise en eau pour faire la vaisselle, se laver ou faire fonctionner les chasses d’eau.

En ce qui concerne le déficit en eau dans le Sud, il a été régulé par l’interconnexion sur le réseau, qui « garantit, à date, un schéma de coupure uniforme sur l’ensemble du département. »

Le préfet et l’ensemble du Comité de suivi de la ressource en eau appellent à la poursuite des efforts collectifs, « l’eau doit être préservée, chaque goutte compte. »

A.P-L.

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