Le Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) est proactif dans la démarche puisque tous les mardis matins, une permanence d’informations se tient à son siège en Petite Terre, entre le MuMa et le DLEM (Détachement de la Légion étrangères de Mayotte), mais ses responsables pratiquent aussi « l’aller vers », comme nous l’explique l’adjudant-chef Jonathan, Chef du CIRFA Mayotte : « Nous nous rendons régulièrement dans les collèges et les lycées, et nous publions régulièrement sur la page Cirfa Mayotte, et je peux dire que nous brassons de plus en plus de candidats ».
La raison à cela, une montée en compétence du côté du recrutement des armées : « Nous accentuons la pédagogie pour préparer au mieux les candidats aux tests, nous les accompagnons vraiment sur leur profil et ce qu’ils recherchent ».
Et les recrutements s’en ressentent puisque s’ils étaient 134 à partir sous les drapeaux en 2022, ils seront 150 à la fin de cette année 2023, précise toujours le militaire. Un engouement qui s’il se confirme pourrait demander davantage de moyens humains en recrutement ainsi qu’en capacité de visites médicales au DLEM. Ce mardi, en mairie de Mamoudzou, ils étaient 16 candidats à signer leur contrat d’engagement au sein de l’Armée de Terre, en présence de leur famille.
La méthode est bien rodée, « j’ai derrière moi une carte où s’affichent les régiments qui recrutent. Le jeune a la possibilité de faire trois choix, que nous faisons remonter à la commission idoine à Villeurbanne, qui décident pour tous les CIRFA de France. Le candidat est donc affecté, et s’engage pour un minimum de 5 ans. » Ils peuvent affiner leur voie en se rendant sur sengager.fr
Si le recrutement se fait sur l’ensemble de l’année pour l’Armée de Terre, ce n’est pas le cas de la Marine nationale, dont les recruteurs basés à La Réunion se rendent 4 fois par an à Mayotte, quant à l’armée de l’Air, c’est un échange ponctuel, « ils nous prennent un à deux candidats par an en moyenne. »
A.P-L.