Depuis la réforme Balladur de 1993, le montant des pensions de retraite est théoriquement indexé sur les prix et non plus sur les salaires. « Théoriquement », car leur réévaluation n’a pas toujours suivi le rythme de l’inflation. C’est cette fois ci le cas, mais seulement pour les retraites les plus modestes a annoncé le ministre de l’Économie il y a un mois : elles seront réévaluées de 5,2% au 1er janvier 2024.
Une mesure qui s’applique à Mayotte a confirmé Bruno Le Maire au député Mansour Kamardine qui l’interpellait à ce sujet : « Une mesure qui concerne tout le territoire et donc y compris Mayotte. Les augmentations mise en œuvre permettre ainsi aux pensions de suivre l’évolution des prix et de maintenir le pouvoir d’achat des retraités sur le long terme », souligne le ministre.
Sur notre territoire où le plafond de la sécurité sociale est de moitié de celui du national et où peu de salariés ont une carrière complète, les retraites versées sont en moyenne de 330 euros rappelle le député. Une convergence a débuté avec l’augmentation du minimum vieillesse portée par la réforme des retraites, et le ministre du Travail Olivier Dussopt avait invité à l’accélérer.
On ne va donc pas bouder le petit différentiel positif que nous procure ces 5,2% de réévaluation de pensions, avec une inflation moindre ici que dans celle du reste du pays, 4,2% sur les deux derniers mois, contre 4,9% en France hors Mayotte.
A.P-L.