Ancien délinquant devenu mercenaire, Evguéni Prigojine partage la Une des médias autant que le président Russie Vladimir Poutine. Récemment interviewé par un blogueur russe, celui qui mène le groupe Wagner sur le front de la guerre déclenchée par son président, il a indiqué que « l’armée ukrainienne est une des plus fortes ».
Wagner, groupe de mercenaires, est qualifiée d’ « armée de l’ombre de Poutine », et, après avoir sévi lors de la guerre en Syrie, mène des combats dans de nombreux pays d’Afrique. C’est pourquoi un site d’information russe indépendant a zoomé sur la carte affichée au mur derrière Evguéni Prigojine lors de cette interview.
32 pays sont épinglés selon un code de trois couleurs : rouge, blanc et vert. Les épingles rouges seraient fichées sur le Mozambique, la République centrafricaine, le Soudan, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin et l’Érythrée. Des pays où le groupe Wagner serait connu pour avoir des mercenaires.
Parmi les treize pays épinglés en blanc, le Zimbabwe, Madagascar, les Comores et la République démocratique du Congo et de la Guinée. Pour certains, il s’agit de pays où Wagner essaie de faire élire des politiques proche du Kremlin, pour d’autres, il s’agit de pays victimes d’actions numériques de désinformation, quand d’autres encore affirment que des tentatives d’attiser les tensions diplomatiques entre la France et les Comores.
D’autres pays sont fichés en vert, sans qu’une signification ait pour l’instant été apportée.
Une carte qui mérite en tout cas une analyse plus approfondie des diplomaties.
Comme un indice, ce 25 mai, le président de l’Union des Comores Azali Assoumani recevait un appel de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires Étrangères. Au menu, « la Coopération avec l’Afrique » ainsi que « la guerre entre la Russie et l’Ukraine ». Pour mémoire, les Comores avaient voté en faveur de la résolution de l’ONU en mars 2022 qui exigeait « que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine. »
A.P-L.