Ce dimanche, les chrétiens célèbrent la descente de l’Esprit Saint sur les apôtres le cinquantième jour après Pâques, pentḗkonta, cinquante en grec. Après la résurrection de Jésus à Pâques, quarante jours après, les fidèles avaient fêté l’Ascension, sa montée vers Dieu son Père. Avant son Ascension, le Christ avait annoncé aux apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).
Cinquante jours après Pâques, alors que les apôtres sont réunis, « Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » (Ac 2, 1-11)
En résumé, Jésus est mort pour le salut du monde le Vendredi Saint, est ressuscité le jour de Pâques, est monté rejoindre Dieu le Père à l’Ascension, et pour Pentecôte, Dieu envoie aux hommes l’Esprit Saint.
Lors de la messe de ce dimanche, le curé de la paroisse Notre-Dame de Fatima Bienvenu Kasongo, rappelle aux fidèles qu’après sa mort, Jésus apparaît aux apôtres, et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » (Jn 20, 19-23)
« C’est l’anniversaire de naissance de l’Eglise aujourd’hui », a-t-il rappelé aux paroissiens, avant que les 12 jeunes recevant leur Confirmation, « un ancrage complet dans leur foi », ne reçoivent le Saint-Chrême. Le prêtre déplorait une déperdition de leur présence ensuite et les invitait donc à « continuer à s’engager ».
Un jour férié dédié à la solidarité
Mais alors, que fête-t-on le lendemain ? Il faut remonter avant la Révolution française pour comprendre que toute la semaine qui suivait la fête de la Pentecôte était fériée. Le Concordat en 1802 a réduit cette semaine au seul lundi de Pentecôte.
Mais ce jour férié et chômé a connu une évolution dans l’histoire plus récente. A la suite de la forte mortalité provoquée par la canicule de 2003 chez les personnes âgées, où 15.000 décèderont, le président Jacques Chirac décide de dédier un jour à la solidarité nationale en faveur des personnes âgées. Après plusieurs tergiversations, le lundi de Pentecôte est choisi comme une journée travaillée mais non rémunérée.
A.P-L.