Piste longue… comme son histoire

"Qu’est-ce qui s’oppose à la réalisation de ce projet ?" Comme un clin d’œil, la veille de cette question posée par le député Kamardine au ministre des Transport, les premiers relevés environnementaux étaient menés sur Grande Terre.

Lors des questions au gouvernement, le député Kamardine disait toute son impatience au ministre des Transports sur l’allongement de la piste de Pamandzi. Dans sa réponse Clément Beaune évoque les 10 millions engagés pour les expertises et les études, notamment nécessaires pour étudier les sites de Grande Terre. Et le ministre de révéler que sur ce dernier site, « elles ne sont pas conclusives ».

Des nouvelles fraiches puisque c’est la veille de la séance à l’Assemblée, soit le 22 mai, qu’ont été menées les premiers relevés sur Grande Terre. Le site dédié à l’avancée du projet explique que « ces phases de collecte et de diagnostic sont indispensables pour consolider les études écologiques qui contribueront à la comparaison de ce site d’implantation de la piste longue alternatif à celui de Pamandzi », et que « d’autres campagnes sont programmées tout au long de l’année 2023 afin de couvrir la saison sèche et la saison humide. »

Photo des premiers relevés. Un terrain accidenté du côté de Bouyouni

On se souvient que l’émergence du volcan sous-marin, les séismes inhérents et le risque d’effondrement d’une partie de la croute terrestre autour de la chambre magmatique, ont obligé à revoir la copie d’un allongement de la piste en Petite Terre. Qui a pris de la hauteur puisqu’elle doit désormais être relevée de 9 mètres de haut.

« Quand je suis arrivé à Mayotte, j’ai compris que la piste était courte parce qu’on freine beaucoup. Donc, oui, on le fera ! Je vous le dis clairement : pas d’études d’impact pour savoir s’il faut faire ou pas, elles ont été faites plusieurs fois. » Ça s’était de discours d’Emmanuel Macron, avant. Avant que les ingénieurs ne se rendent compte de l’impact des séismes sur la construction.

On connaît la suite, les regards se sont tournés vers Bouyouni en Grande Terre, et on vient d’apprendre de la bouche ministérielle que les études ne sont, « à ce stade, pas conclusives ».

Les délais sont pour autant maintenus selon Clément Beaune, puisque le choix du site sera connu, « d’ici à la fin de l’année 2023 », et que le « lancement de la procédure de déclaration d’utilité publique est programmé pour 2024, et le début des travaux pour fin 2025 ou 2026 ».

En attendant, on pourra toujours se distraire avec les photos de padza, d’épervier de Mayotte ou de maki diffusés sur la page dédiée au projet…

A.P-L.

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