Si l’on s’en tient à l’accord national, il s’agit d’un côté pour la Société Immobilière de Mayotte, la SIM, filiale de CDC Habitat, d’accompagner la Croix rouge dans sa gestion de son patrimoine, et pour cette dernière de mener un accompagnement social des filiales de CDC Habitat.
Mais à Mayotte, ce partenariat va permettre de s’atteler à d’autres tâches. « Nous avons peu de patrimoine », rapporte Kadafi Attoumani, directeur territorial de la Croix Rouge, qui fait référence au nouveau siège social à Passamainty. Alors, Ahmed Ali Mondroha, directeur général de la SIM, énumère les possibilités d’accompagnement sur du bâti prévisionnel : « La Croix rouge doit se doter d’une plateforme de collecte des denrées alimentaires à distribuer sur le territoire et d’un lieu de stockage des lits médicalisés. Nous allons également les accompagner sur des logements pour leur personnel. La SIM a les terrains et l’expertise. »
Une union pour répondre à des appels à projets à venir, possiblement sur des logements pour les seniors de type EHPAD, « nous avons les bâtiments et la Croix rouge gère le social. » Ou sur des crèches. Comme nous l’avions rapporté, la convergence progressive du code de la sécurité sociale vers le droit commun a permis de doter Mayotte de la mesure du Complément du Libre choix du mode de garde, qui permet d’aider financièrement les parents lors d’un placement d’enfants en crèches.
La demande va donc fortement augmenter, « nous voulons investir le champ des crèches à Mayotte à l’image de ce qui se fait historiquement en métropole depuis la 2ème guerre mondiale. C’est une de nos missions historiques », explique Kadafi Attoumani. Sur Petite Terre, les travaux ont déjà démarré, « nous devrions livrer une crèche pour 50 enfants à Dzaoudzi Labattoir et de 15 enfants à Pamandzi ».
Du côté de la SIM, un autre volet est soulevé : « Nous avons démarré le logement locatif social en 2011, mais les locaux semblent avoir déjà 20 ans, pour avoir été rapidement dégradé par des familles très défavorisées qui ont comme première préoccupation de trouver à manger plus que de respecter les règles. Ce qui crée des problèmes de vie en communauté. La Croix rouge va les aider à respecter les règles de copropriété ».
Une union pour le meilleur des habitants donc.
Anne Perzo-Lafond