Wuambushu : Le président comorien demande « une pause » à la France
Dans le cadre de sa visite à Paris, le président des Comores, Azali Assoumani — invité ce dimanche 7 mai au soir sur le plateau de nos confères de France24 et de RFI — demande indirectement à Emmanuel Macron de mettre en stand-by l’opération française en cours, visant l’expulsion des 10 000 ressortissants comoriens en situation irrégulière sur le territoire de Mayotte. Une négociation sous condition (une fois n’est pas coutume) qui ne peut se limiter, selon lui, à la simple et exclusive rencontre de 2 ministères de l’Intérieur. Cette entrevue présidentielle des plus officielles devrait avoir lieu d’ici les jours prochains.
Le Conseil supérieur de la magistrature recadre
C’est par le biais d’un communiqué officiel que le Conseil supérieur de la magistrature (à la suite de la décision rendue par le tribunal judiciaire de Mamoudzou annulant l’opération de destruction du bidonville du Talus 2) a tenu a rappeler solennellement les règles primordiales d’un état de droit démocratique qui écartent toute « mise en cause personnelle » d’un magistrat auteur de décision. Un communiqué qui vient appuyer le soutien de la juge Catherine Vannier, autour de ses potentielles pensées politiques orientées et décriées par diverses personnalités et médias. Une liberté syndicale qui ne peut, sous aucun prétexte, servir « de fondement à la mise en cause de l’impartialité d’un magistrat au seul motif qu’il serait membre de cette organisation ».
Visite prochaine de la Première Ministre à Mayotte?
C’est en tout cas ce que souhaiterait le député Mansour Kamardine par le biais de sa demande officielle formulée par écrit auprès du cabinet de l’intéressée. Une demande légitimée sachant sa venue prochaine à la Réunion, du 11 au 13 mai. Mais au programme, manifestement pas de passage par Mayotte et ce, malgré la brulante actualité qui touche notre département et, surtout, les jeux de communication et pressions diplomatiques qui s’y entrecroisent. Ndlr : dernier en date, la récente déclaration du président comorien énumérée plus haut. Affaire à suivre…
Manifestations de tous bords à travers les grandes villes de France
Après les manifestations d’opposition de cette opération à Paris et plus récemment (et timidement) à Brest, Lyon ou encore Quimper, se sont les mobilisations pro-Wuambushu qui se relaient encore durant ce week-end prolongé à travers Saint-Denis de la Réunion ou encore Marseille. Des manifestations à distance, motivées par des visions et opinions diamétralement opposées alors que l’opération elle même est plutôt en mode stagnation en ce calendrier retour de vacances.
78ème commémoration de la victoire du 8 mai 1945
C’est ce lundi matin, Place de la mairie de Dzaoudzi-Labattoir, que le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a souhaité honorer les vétérans encore de ce monde « afin de transmettre la mémoire de leurs compagnons pour que leur témoignage ne disparaisse pas avec eux et qu’il inspire ceux qui s’imaginent leur liberté pour définitivement acquise »… Des mots ayant une résonance marquée en un contexte géopolitique international de plus en plus troublé. En présence des diverses forces de l’ordre actives sur notre territoire, en plus des agents voie-publique et police municipale de Petite-Terre, c’est aux côtés du colonel Axel Girard, commandement du Détachement de légion étrangère de Mayotte (Dlem) depuis le 16 juillet 2021, que le préfet a déposé, de manière protocolaire, une symbolique gerbe de fleurs au pied du monument dédié.
Les enquêtes, interpellations et expulsions se poursuivent
Qu’il soit question de troubles à l’ordre public et de violence, de vol, de dissimulation d’emplois de salariés et/ou l’emploi d’étrangers sans titre de travail, ainsi que le démantèlement d’une filière administrative visant 2 individus, ayant profité à plus de 3 000 clandestins pour l’obtention monnayée de leurs titres officiels français (soit un butin global estimé à près de 2 500 000 euros), les services des forces de l’ordres et les institutions étatiques ne semblent pas chômer surtout au regard de la régularité des communiqués officiels transmis. À cela s’ajoute les récentes expulsions de 2 ressortissants respectivement rwandais et malgache à l’issue de leur peine purgée à la maison d’arrêt de Majicavo ansi que 4 autres annoncées, ce lundi, par la préfecture. Des engagements certains malheureusement loin du compte initialement annoncé. Affaire à suivre…
Le Vincent van Gogh de Ouangani
C’est une suprenante mais non moins virulente, altercation entre adultes bien éméchés qui a tourné au sanglant vinaigre ce samedi 6 mai, en début de soirée, aux abords du petit commerce Douka Bé en face du collège de Ouangani. Une altercation qui aura laissé l’oreille sectionnée d’un des deux protagonistes, transporté par la suite aux urgences du CHM.
Des faits-divers tristement classiques
Toujours dans ce secteur centre-ouest, une bande de jeunes du village de Barakani aurait eu énième aspiration, en ce dimanche 7 mai au soir, à en découdre (pour un motif non réellement défini) avec les jeunes du village voisin de Ouangani. À l’amorce de cette provocation de quartier, la triste, incompréhensible et intolérable prise à partie d’un vieux monsieur originaire de Ouangani qui, passant par là au mauvais moment, s’est reçu une pierre en pleine boite crânienne, manifestement et volontairement mal-intentionnée. Le pauvre homme a été transporté aux urgences dans un état préoccupant. Les forces de l’ordre, police municipale et gendarmerie mobile, ont quadrillé le secteur, tirant quelques lacrymogènes afin de ramener au calme la situation. Ce lundi 8 mai, c’est l’hélicoptère de la gendarmerie nationale qui a tourné l’après-midi dans ce même secteur.