Les crises diplomatiques avec les Comores arrivent lors de médiatisation forcée. En dehors de ces périodes de pic, les reconduites à la frontière se font toute l’année, et ont même battu un record en 2019, avec 25.332 étrangers en situation irrégulière expulsés.
Avec Wuambushu, tout le monde avait prédit une nouvelle interruption des expulsions, en convenant que les nombreuses rencontres entre les présidents Macron et Azali, aient pu trouver un terrain d’entente, moyennant ou pas finances, moyennant ou pas, un appui à la présidence de l’Union africaine.
Mais le 24 avril, jour J de déclenchement de l’opération qu’on n’appelle plus Wuambushu, la nouvelle tombait: Anjouan n’accueillerait plus les arrivées des navires de la SGTM, une raison avait été trouvée, des travaux de « zonage » au port de Mutsamudu (Anjouan). Ainsi, l’embarquement et le débarquement des passagers ne pourrait reprendre que trois jours après, le mercredi 26 avril 2023. Une nouvelle note était annoncée.
C’est du chinois…
Elle est arrivée, avec une consigne principale incompréhensible. »Aujourd’hui au 27 avril 2023, les ports sont en mesure d’accueillir des passagers comoriens et d’autres nationalités en situation répondant tout d’abord aux conditions régulières de tout passager, puis aux exigences des pratiques internationales, et enfin aux normes ISPS ». Cela voulait-il dire que tout passager devait détenir un passeport comorien, auquel cas des reconduites pouvaient être opérées en plus des voyageurs payants ? Difficile de décrypter ce message.
Des fuites avaient déjà fait connaître les hésitations de la partie comorienne qui souhaitait favoriser les passagers réguliers entre Anjouan et Mayotte et s’approvisionner en médicaments depuis notre île. On s’orientait vers des navettes sans accueil de reconduites au frontière, 209 passagers étaient attendus à Anjouan ce vendredi 28 avril.
Coup de théâtre ce jeudi, la direction de SGTM tranchait, « La compagnie décide de suspendre ses rotations jusqu’à nouvel ordre, compte tenu du contexte actuel, qui entrave le bon fonctionnement de son activité. » Des menaces avaient en effet été proférées contre les Maria Galanta Express, Citadelle et