Pas de retour des ressortissants comoriens officiellement pour des travaux au port

Le gouvernement comorien a-t-il mis sa menace à exécution en empêchant le navire de la société SGTM de laisser débarquer les reconduits à la frontière comoriens ce lundi ? Officiellement, un "zonage" du port de Mutsamudu est évoqué.

C’est l’épine perpétuelle dans le pied des relations France-Comores. Au moment de signer les accords, pas de problème, mais lorsqu’il s’agit de les mettre en pratique, ça se corse.

Alors que l’opération de restauration de l’ordre public est en cours à Mayotte, un des navires de la société SGTM qui effectue les allers-retours entre Mayotte et Anjouan n’a pu débarquer les personnes en situation irrégulière sur notre île, ressortissants comoriens. Notre correspondant aux Comores nous indique que le représentant de la compagnie SGTM a confirmé la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de la desserte Mayotte-Anjouan.

Il nous transmets une note des services d’opérations maritimes qui fait état de nécessité de mener des travaux de « zonage du port de Mutsamudu » et d’y mettre en place « un dispositif de sécurité ». Ainsi, le port d’Anjouan ne peut pas assurer l’embarquement et le débarquement des passagers depuis ce lundi jusqu’à de mercredi 26 avril 2023. Une nouvelle note sera émise à cette date.

On sait que les deux présidents français et comorien se sont vus à plusieurs reprises ces derniers mois, notamment pour préparer l’opération menée par le ministre de l’Intérieur et des outre-mer et évoquer l’ambition de décrocher la présidence de l’Union africaine d’Azali Assoumani. Des engagements ont été pris pour assurer la globalité de l’opération. Le porte-parole du gouvernement d’Anjouan avait annoncé ce vendredi que le gouvernement « entend ne pas accueillir les refoulés de Mayotte« , ce qui est donc acté ce lundi 24 avril.

Les Comores avait-il dit ne voulaient pas reprendre les jeunes dont une partie sont des meneurs de bandes, « la France doit plutôt penser à un plan de rééducation et d’insertion comme l’avait suggéré Jean Luc Mélenchon il y a plus d’un an», avait-il indiqué. Ces jeunes sont en réalité laissés sur le territoire lors de l’expulsion de leurs parents qui se gardent de déclarer leur présence, espérant qu’ils puissent bénéficier d’une éducation. Mais sans réellement d’adulte pour s’occuper d’eux, ils se désocialisent rapidement, ils seraient plus de 6.000 dans ce cas avait indiqué le récent rapport interministériel français.

A.P-L.

 

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