Leur tribune a été publiée dans Le Monde et veut souligner les « insuffisances des décolonisations », qui ont mis l’accent sur l’économie, moins sur le social, » au détriment de l’humain, du vivant, de la planète en son entier ».
Ce « processus de responsabilisation » se veut lancé par des élus de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de Mayotte, de La Réunion, de Saint-Martin, « en faveur de nouvelles relations avec l’Etat français ».
Pour mettre en avant ces » peuples-nations », entités géographiques, culturelles, biologiques, sociales, identitaires, symboliques, créatives, « disposant chacune d’un imaginaire irréductible à aucun autre », les signataires demandent qu’ils soient « reconnus en tant que tels », et qu’ils puissent exercer « l’esprit de responsabilité qu’exige une présence digne et créative ».
A ce titre, « les termes « outremer », « métropole », « zones périphériques ou ultrapériphériques » nous sont d’ores et déjà irrecevables, et offusquant ».
Il s’agit de gommer les considérations de « minoration » sur la planète, afin « qu’elle puisse bénéficier ainsi de la participation de toutes et de tous, de l’intelligence de toutes et de tous, dans l’épanouissement des capacités d’initiative, d’innovation, de joie et d’enthousiasme de toutes et de tous. »
* Patrick Chamoiseau est un écrivain antillais, prix Carbet de la Caraïbe et prix Goncourt. Le texte « Faire-pays. Eloge de la responsabilisation » sera prochainement disponible dans son intégralité aux Editions Le teneur.