Comme à son accoutumé, le pic a été atteint en avril avec 58 cas recensés, soit 2 mois après le pic des précipitations (février).
Les jeunes hommes, principales victimes
Les hommes ont été plus touchés que les femmes avec 84 cas contre 47 cas. L’âge médian est de 28 ans, toute catégorie confondue. Parmi eux, 39% des hommes avaient entre 15 et 29 ans tandis que 36% des femmes avaient entre 30 et 44 ans, les tranches d’âges les plus touchées.
Le centre et le sud, principales zones d’incidence, le nord de l’île épargné
La commune de Mamoudzou a recensé le plus de cas, avec 43 personnes atteintes de Leptospirose en 2022, avec un taux d’incidence de 60,2 pour 100 000 habitants. C’est dans les communes du sud et du centre que le taux d’incidence est le plus élevé avec 78,5 pour 100 000 habitants à Chirongui et 75,7 pour 100 000 habitants à Dembeni, entre autres. À contrario, Petite-Terre et le nord ont enregistré les plus faibles taux d’incidence, dont Acoua, qui n’a compté aucun cas en 2022.
Faits utiles
La Leptospirose est une maladie assez méconnue du grand public. C’est une zoonose bactérienne de répartition mondiale causée par Leptospira spp. Ces bactéries, qui résistent plus longtemps dans les territoires tropicaux (dont Mayotte), sont susceptibles d’infecter des mammifères sauvages tels que les rats ou domestiques tels que les bovins. Linfection de l’homme survient suite à un contact direct avec l’urine d’un animal infecté ou avec une zone contaminée par l’urine de cet animal. C’est pour cela qu’il est recommandé de se protéger de gants, lunettes et de bottes pour des activités comme l’agriculture, l’élevage et la pêche à l’eau douce.
Protégez vous.
Houmadi Abdallah