En 2019, le conseil départemental délègue à nouveau le service public de la gestion des deux ports de plaisance à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mayotte, qui n’avait pu jusque là mener ses travaux. Cette fois, la DSP courant sur 15 ans, les investissements sont définis, et la budgétisation aussi, nous explique le DGS de la CCI, Zoubair Ben J. Alonzo. « Nous avons créé une société ad hoc, SASU Mayotte Plaisance, qui va nous permettre d’aménager les ports. Il est question d’y implanter des bureaux, de tripler la capacité de pontons, de réorganiser les mouillages. Nous allons passer de 110 à 500 usagers. »
Un bureau du port fera office de capitainerie, « l’investissement se monte à 15 millions d’euros », réparti en gros en trois tiers, le conseil départemental, l’Etat et la CCI, « sur fonds propres et en s’endettant ».
« Le Secrétariat général à la Mer avait débloqué 25 millions d’euros sur le plan national pour l’aménagement des ports de plaisance via le CEREMA, le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, et nous en avons obtenu un million. Nous sommes vraiment satisfaits. »
La révision des pontons est lancée à Mamoudzou, « les bornes sont commandées, nous espérons pouvoir démarrer les travaux en début d’année 2023 », et l’extension pourra alors être envisagée. Pour Dzaoudzi, c’est un peu différent : « Nous sommes obligés d’enlever l’existant car le site n’est pas assez protégé, et nous allons mettre en place de nouvelles infrastructures ».
Un appel d’offre doit être lancé, dès que la DEAL aura donné le feu vert.
Anne Perzo-Lafond