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lundi 27 janvier 2025

Une enquête de séroprévalence pour mieux comprendre l’épidémie de Covid à Mayotte

A la fin de l'année 2021, l'ARS, l'ORS et la plateforme MOFCOV19 lançaient une enquête de séroprévalence dans le but d'identifier l'ampleur de l'épidémie de Covid. Un an après, le bilan est dressé.

Mieux comprendre l’épidémie de Covid au sein du 101ème département français, tel est l’objectif de cette enquête de séroprévalence explorant diverses thématiques, à l’instar du taux d’infection, le taux d’immunité temporaire, les freins au dépistage mais aussi à la vaccination.
Autant de sujets enquêtés, lesquels ont permis la « conception d’indicateurs innovant pour Mayotte pour comprendre et optimiser sa stratégie de gestion de crise » selon le document. Ou comment apprendre au mieux des écueils de la dernière crise et des particularités du territoire pour appréhender au mieux de potentielles prochaines crises sanitaires.
Ainsi sur la question vaccinale, l’enquête conclut qu’à son commencement, 66 % des habitants de 15 ans ou plus de Mayotte avaient démarré leur schéma vaccinal. En prenant en compte les individus non-vaccinés et présentant encore une trace d’une infection passée à la Covid-19, neuf individus sur dix présentaient les anticorps spécifiques de l’immunité contre le variant Delta de la Covid-19. La campagne vaccinale, qui a débuté en janvier 2021, a connu un fort essor à Mayotte jusqu’à octobre 2021. Depuis, son rythme diminue nettement.
Il est expliqué que chez les individus de 15 ans ou plus ayant réalisé leurs deux doses, six sur dix ont respecté le délai recommandé. Pour ceux dont la présence d’infection n’est pas retrouvée, 1,7 % ayant réalisé leur seconde dose au-delà de 60 jours ne sont plus immunisés, tandis que pour les autres il est retrouvé systématiquement une trace d’immunité.

Part des individus à Mayotte et en métropole n’ayant pas débuté leur schéma vaccinal
de 2021 à Août 2022

Au sujet des comorbidités, l’enquête précise qu’en fonction de la pathologie connue et déclarée, c’est pour les diabétiques que le taux de schéma vaccinal à deux doses est le plus haut : 61 % des individus concernés. Il est le plus faible chez ceux déclarant une maladie respiratoire (34 %) ou une insuffisance rénale (49 %).

Les motifs des non-vaccinés : manque de temps et peur du vaccin

Chez les non-vaccinés, 15 % demeurent réfractaires à la vaccination contre la Covid-19 que ce soit par peur du vaccin ou, plus généralement, d’être contre les vaccins. Le manque de temps reste le principal motif : cité par 34 % des non-vaccinés.
Le second motif le plus souvent cité est la peur du vaccin : 29 % des personnes non-vaccinées. Outre les profils présentés ci-avant, ce sont également les 45- 54 ans (35 %), les 65-74 ans (34 %), les femmes (35 %), les ménages vivant dans des maisons en dur (31 %), les français nés à Mayotte (32 %) ou à l’étranger (37 %), les ménages disposant d’un revenu compris entre 140 et 1 090 euros par mois par unité de consommation (34 %)
et les « cadres et professions intellectuelles supérieures » (27 %) qui sont les plus concernés.
Le troisième motif principal de non recours à la vaccination au moment de l’enquête est le fait d’être contre les vaccins : 14%, cité par 41% des français natif d’un autre département français
Enfin, les hommes ont un risque plus grand que les femmes de ne pas se vacciner contre la Covid-19. Les plus jeunes et les plus âgés, les plus précaires, ceux déclarant respecter régulièrement les gestes et mesures anti-Covid-19 et n’ayant jamais réalisé de test positif sont les plus à risque de ne pas se faire vacciner contre la Covid-19.

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