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Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons.

Dimanche dernier, lors du 1er tour de la départementale partielle de Sada-Chirongui, 96 voix séparaient les premiers, Soula Saïd Souffou-Mariame Saïd Kalame des seconds Mansour Kamardine-Tahamida Ibrahim, sur 5.962 votants.

Le binôme appuyé par le maire de Sada Houssamoudine Abdallah et le sénateur Thani Mohamed Soilihi, arrivait en 3ème position, comment allaient se positionner leurs 1.346 électeurs ? Et parmi les prés de 5.000 électeurs qui s’étaient abstenus dimanche dernier, combien allaient se diriger vers les bureaux de vote ? Allait-on dépasser les 56% de participation ?

La réponse à cette dernière question explique sans doute le score final. La participation a grimpé de 10 points pour atteindre 66,17% à ce second tour. Le binôme M. Kamardine et Tahamida Ibrahim gagnent ainsi 1.068 voix par rapport au 1er tour, alors que leurs challengers engrangent 1.279 voix supplémentaires. Ainsi, ce n’est plus 96 voix mais 307 qui les séparent à l’issue du scrutin.

Vers quelle tendance va se diriger sur binôme divers centre, dont le cœur penche gauche ? Théoriquement pas vers la majorité LR de Ben Issa Ousseni, bien que leurs déclarations entre les deux tours ménagent la chèvre et le chou.

Les urnes vont révolutionner le paysage au-delà de Sada-Chirongui

Une majorité macédoine ?

La suite est pleine d’incertitude à plus d’un titre pour le conseil départemental. D’abord en terme de majorité. Dans l’éventualité d’un ralliement des deux élus dans l’opposition, quand leurs prédécesseurs étaient dans la majorité, Ben Issa Ousseni devra compter ses troupes et inciter à des ralliements. Certain(e)s élu(e)s auraient déjà été démarché(e)s. Mais même si les petits nouveaux se laissent séduire par la majorité, qui deviendrait macédoine, le CD en a l’habitude, de nouvelles élections doivent se tenir.

En effet, selon nos renseignements pris auprès de juristes, la décision du conseil d’Etat du 19 juillet dernier d’annuler l’élection Kamardine-Tahamida entrainait immédiatement l’annulation du premier comme membre de la commission permanente et de la seconde comme vice-présidente. Cela invalidait également la présidence du conseil portuaire de Mansour Kamardine, ainsi que leurs appartenances à toute commission thématique.

Donc de toute façon, le duo Kamardine-Tahamida ne pouvait retrouver automatiquement leurs anciens postes. Le problème n’est plus là, mais de savoir comment va s’organiser l’arrivée des deux nouveaux venus.

2ème vice-présidente, un poste convoité

Tahamida Ibrahim avait assuré comme vice-présidente chargée des finances et des affaires européennes

Il va falloir procéder à la recomposition de la commission permanente et à l’élection de la 2ème vice-présidente qui doit obligatoirement être une femme.

Sauf si les élus ne veulent pas compléter la commission permanente, ce qui est peu probable, l’élection des nouveaux élus devra se faire selon une procédure bien précise. Les candidatures au poste de 2ème vice-présidente devront être déposées « dans l’heure qui suit la décision de combler la vacance de siège », nous explique-t-on.

Si une seule candidature est déposée, la nomination prendra effet immédiatement. Mais si plusieurs élues se portent candidates, il faudra procéder au renouvellement intégral de la commission permanente, à l’exception du président ! Cette élection se fera comme en 2021 au scrutin de liste, à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne.

Ensuite, les vice-présidents devront également être élus ou réélus. Un nouveau président de la Commission portuaire devra être désigné ainsi que le ou les membres de commissions thématiques et membres d’organismes extérieurs.

C’est donc l’ensemble du conseil départemental qui pourrait être ébranlé par la décision du conseil d’Etat et non seulement Sada-Chirongui.

Anne Perzo-Lafond

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