Dans la perspective de mesurer « les difficultés d’accès à la formation, l’usage d’internet dans les démarches administratives, les compétences utiles dans la vie quotidienne et les difficultés face à l’écrit », l’Institut national de la statistique et la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) lancent une enquête sur la formation tout au long de la vie. Cette dernière se déroulera du 19 septembre 2022 au 25 mars 2023.
Mesurer l’accès à l’information et l’illettrisme
L’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), la Depp (service statistique du ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse), la DGEFP (ministère du travail, du plein emploi et de l’insertion) et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) font également partie des partenaires de cette enquête. Elle permettra en effet d’actualiser aussi bien les données liées à l’illettrisme que les caractéristiques des personnes concernées. A ce titre, les derniers chiffres disponibles pour La Réunion et Mayotte datent en effet des années 2010.
Enquête nationale s’inscrivant dans un cadre européen, 30 000 ménages répartis sur l’ensemble du territoire de France, dont 2000 seront issus de Mayotte ainsi que de la Réunion, seront interrogés. L’Insee note qu’en proportion « le nombre de ménages interrogés » dans ces deux départements « est plus important relativement à la taille de la population que dans les régions hexagonales ». Une caractéristique permettant « de disposer de résultats représentatifs sur les deux territoires ».
Améliorer la connaissance du territoire
Dès lors, afin d’assurer la meilleure collecte d’informations possible, l’Insee fait savoir que les personnes tirées au sort pour participer à l’enquête recevront un « courrier postal ». Un enquêteur, tenu au secret professionnel, prendra alors contact avec elle afin de convenir d’un entretien. L’Institut indique par ailleurs que l’enquête est reconnue « d’intérêt général » et est « à caractère obligatoire ».
Au cours du temps d’échanges, la personne se verra présenter « une série de questions sur son parcours scolaire, les formations qu’elle a suivies ou encore son usage d’internet ». Des mises en situation « issues de la vie courante » seront également réalisées telles que la recherche d’information « dans un texte simple » ou encore la réalisation de « quelques calculs ». L’Institut entend souligner que « les réponses sont essentielles pour que la diversité des situations soit prise en compte et mieux comprendre pourquoi certaines personnes n’accèdent pas à la formation ».