Violences sur les routes ce week-end

Une fois encore des habitants qui voulaient se déplacer ce week-end pour un samedi soir festif, ont vu leurs envies de décompression contrariées. Surtout sur le grand Mamoudzou où des mesures de répression ont ensuite été mises en place par la police.

Dans le Sud de l’île, c’est du côté de Nyambadao, que des barrages étaient érigés samedi soir, des automobilistes ont été caillassés, et face a la crainte de subir le même sort, certains ont fait demi-tour, occasionnant notamment un accident. Les agresseurs ont été dispersés, il n’y a pas eu d’interpellation. De même faits ont été déplorés sur Majikavo Dubaï, où des barrages été érigés, et les gendarmes caillassés, empêchant la circulation sur l’axe Koungou-Mamoudzou.

Mais c’est surtout sur la commune de Mamoudzou que le trafic était perturbé. Ce samedi soir, sur trois zones des barrages ont été érigée simultanément. Avec un mode opératoire identique selon le DTPN Laurent Simonin. « Sur Tsoundzou 2, sur Doujani, ainsi que sur Passamainty, des barrages enflammés ont été érigés, et simultanément quasiment à la seconde près. Ce qui interroge. Sur les deux premières localités, nous avons un souci, puisque le chantier CARIBUS sert d’approvisionnement en matériel de barrage, barrière de chantier, gravats, palettes, rajoutés aux poubelles, le tout étant incendié ».

Les fauteurs de trouble utilisent désormais la même méthode, des barrages sont érigés pour attirer la police nationale, qui se fait caillasser, nécessitant l’intervention des pompiers. « Nous avons huit blessés à déplorer, non grave, chez les policiers. Les pompiers ont pu intervenir ». Une maison a été particulièrement visée, attaquée à  coups de cailloux, ciblant les portes fenêtres vitrées.

Il y a eu trois interpellations cette nuit par la police, et 10 ce matin, qui n’avaient pas forcément participé aux événements, mais sans papier, qui résidaient aux alentours. Une méthode mise en place par le préfet Colombet, qui organise le déploiement de la police dans les quartiers où ont été commis des violences.

Sur le même thème, le commissaire Simonin nous indique que ce vendredi soir une voiture a été brûlée à Vahibé, une action qui faisait suite à l’interpellation de 15 personnes sans papier dans la journée qui précédait, « des violences en réponse aux actions que nous menons ».

A.P-L.

 

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