La cuisine mahoraise s’invite aux Grandes Tables de la Friche de la Belle de Mai à Marseille

Les grandes Tables de la Friche de la Belle de Mai ont ouvert leurs portes en 2006 dans la salle des rouleaux de l’ancienne manufacture des tabacs. Le restaurant de 400 m2 sert 180 couverts par jour et accueille plus de 700 artistes par an. Car les grandes Tables abritent régulièrement entre leurs murs et sur la terrasse, de nombreuses propositions artistiques initiées par les producteurs. Depuis 2006, l’équipe du restaurant anime des ateliers avec des classes du quartier et réalise des prestations culinaires pour plus de 600 personnes.

C’est avec ce restaurant et son chef Yas, d’origine comorienne, que des étudiants mahorais ont élaboré en juin dernier un menu pour « manger Mayotte ». Les convives ont pu découvrir le kangué (boeuf), le katafoutra (galette épaisse), les mabawas et brochettis grillées, la katchoumbra (salade papaye râpée), le poutou (préparation mixée à base de piments rouge, vert et d’ail) et des bananes et manioc frits en accompagnements.

Christine Coulange et Jean-Louis Rose à l’origine du projet

Christine Coulange, Directrice de Sisygambis, et Jean-Louis Rose, directeur du Pôle culturel du CUFR, ont monté un webdocumentaire Les Routes de la Transe dont les étudiants sont contributeurs. Il s’inscrit dans la continuité du webdocumentaire « Les ports, de la Méditerranée à l’océan Indien » produit par Sisygambis et l’Institut du monde arabe.

Pour Jean-Louis Rose, la démarche d’initier ces échanges culturels est porteuse : « C’est le 1er pas pour tester de futures formations à Mayotte. C’est ainsi que nous avons mis en place le DU Spectacles vivants à la suite du passage d’Ariane Mnouchkine et son Théâtre du Soleil à Mayotte ».

Une page Wikipédia a été créée par les étudiants du CUFR lors d’une formation organisée par l’association Wikimédia France et Sisygambis, autour de la cuisine mahoraise.

Tout au long de la soirée, ont été projetées des images de Christine Coulange, issues des voyages de Sisygambis à Mayotte et dans l’Archipel des Comores entre 2008 et 2022.

A.P-L.

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