Nommée à la tête du ministère des Outre-mer le 20 mai, Yaël Braun-Pivet aura donc exercé ses fonctions durant un peu plus d’un mois. D’un naturel plutôt discret, l’ex-nouvelle-ministre avait émis un bon diagnostic sur la situation à Mayotte lorsqu’elle était alors présidente de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, en évoquant « le problème migratoire qui irradie toutes les politiques publiques, que ce soit l’habitat, la scolarisation, la santé”, et en constatant les tensions communautaires, “nous devons avoir une parole apaisante, ce n’est pas à nous, politiques métropolitains qui ne connaissons pas ce territoire, de juger.”
Mayotte perd sans doute beaucoup avec son départ du ministère, annoncé ce dimanche au Journal officiel, par un décret qui précise que les fonctions de ministre des outre-mer sont exercées par la Première ministre. Espérons que sa connaissance du territoire sera malgré tout un atout si elle décroche la présidence de l’Assemblée nationale.
C’est une succession d’échec aux législatives qui provoque ce jeu de chaises politiques. Richard Ferrand tout d’abord, candidat malheureux à sa propre succession va quitter le « perchoir », auquel est candidate la démissionnaire ministre des Outre-mer. Et trois ministres du gouvernement Borne qui n’ont pas été élues, Santé, Transition écologique et Mer, conditions sine qua non de leur maintien.
Le nouveau gouvernement devrait être mis en place « dans les premiers jours du mois de juillet », a annoncé le président de la République.
A.P-L.