Environnement : un décret définit les zones couvertes par une « protection forte »

Parce que la France s’est engagée à protéger dès 2022 au moins 30% de son territoire, dont 10% sous « protection forte », il fallait établir des critères pour cibler les zones concernées. Le préfet de Mayotte avec les organismes concernés, devront cibler ces espaces.

On sait maintenant quelle méthode est retenue pour cibler les espaces à protéger plus fortement en France et à Mayotte en particulier. Un décret publié ce 13 avril détermine les conditions de la reconnaissance des zones de protection forte pour les espaces terrestres et marins. Pour mériter le label de « protection forte », il faut que la zone géographique concernée subisse des « pressions engendrées par les activités humaines susceptibles de compromettre la conservation des enjeux écologiques ».

Le décret différencie les espaces maritime et terrestres. Pour ces derniers, les zones reconnues comme protection forte, sont les cœurs de parcs nationaux, les réserves naturelles, les arrêtés de protection et les réserves biologiques. D’autres espaces terrestres peuvent être intégrés, s’ils présentent « des enjeux écologiques d’importance » et après une analyse au cas par cas effectuée par le préfet de région après l’avis des communes et de la Région concernées. Il s’agit de sites bénéficiant d’une obligation réelle environnementale, de zones humides d’intérêt environnemental particulier, de cours d’eau, de périmètres de protection des réserves naturelles, de sites appartenant à l’un des conservatoires d’espaces naturels, de réserves nationales de chasse et de faune sauvage ou encore d’espaces naturels sensibles, etc.

La réserve naturelle de l’îlot M’bouzi

La même logique prévaut pour les espaces maritimes, dont certains seront reconnus d’office comme zones de protection forte : les cœurs de parcs nationaux, les zones de protection renforcée et les zones de protection intégrale des réserves naturelles, ainsi que les zones couvertes par un arrêté de protection, créées après l’entrée en vigueur du décret.

Les propositions de reconnaissance de zones de protection forte pour les espaces terrestres sont formulées par les préfets de région, et les décisions sont prises, pour la partie terrestre, et notamment à Mayotte, en concertation avec le Conseil scientifique de la protection de la nature, et pour la partie maritime, par le délégué du Gouvernement pour l’action de l’Etat en mer après recommandations du conseil maritime de bassin ultra-marin.

A.P-L.

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Grève des agents de la Direction des Transports maritimes : le Département appelle au dialogue

Suite au préavis de grève déposé le 23 septembre...

Annulation du concours d’ATSEM prévu le 8 octobre à Pamandzi

Compte tenu des mouvements de grève affectant actuellement le...

L’ASPH part en mobilité Erasmus+ Sport en Pologne

Le club AS Papillon d’Honneur de Mangajou effectuera une mobilité Erasmus+ Sport du 12...

Grève des barges : les syndicats dénoncent des « provocations » dans un communiqué

Dans un communiqué publié ce mardi 7 octobre, la CFTC et la FSU Mayotte évoquent des tensions avec la hiérarchie et réaffirment leurs revendications dans le cadre du mouvement de grève à la DTM.