Un taux record de leptospirose en 2021

Avec 180 cas déclarés, la leptospirose a crevé les plafonds qui avaient été atteints en 2011. La vigilance doit être maximale entre mars et mai, en assainissant au maximum les zones insalubres susceptibles d'attirer les rats vecteurs de transmission par leurs urines et en se protégeant.

Selon les données de l’INstitut Pasteur, en 2018, l’incidence de la leptospirose à Mayotte (66 cas pour 100.000 habitants) était 70 fois supérieure à l’Hexagone (0,9 cas). Seule la Polynésie française faisait pire, 72 cas/100.000.

En 2021, 180 cas de leptospirose ont été confirmés à Mayotte, contre une moyenne annuelle de 117 cas sur la période 2008-20201. Et 67 cas rien que sur le mois d’avril, mois traditionnellement le plus touché, car 3 mois après les précipitations enregistrées en janvier. L’essentiel des cas est concentré sur la période mars-mai.

Ce sont majoritairement les hommes qui sont touchés, 131 cas, contre 49 femmes. Pour 20 des cas, ils ont été contaminés lors d’activité agricole, sans port de botte et de gant, pour 14, lors de lavages ou baignades en rivières,et pour 27 cas, par la présence de rats dans ou à proximité du domicile. Les blessures sont des points de fragilité.

La moitié des malades avaient plus de 26 ans, mais 30% avaient moins de 14 ans. Prés d’un tiers des cas a été découvert lors d’un prélèvement lors d’une hospitalisation.

Leptospirose, Mayotte, Santé PUblique France
La détection des cas perturbée en 2020 par la crise Covid

Alors que par le passé un pic avait été atteint en 2011, puis 2014, avec 180 cas confirmés, l’année 2021 bat tous les records. En 2020, la chute du nombre de cas à 71, est liée pour Santé Publique France à un « sous-diagnostic « pendant les épidémie de Covid et de dengue, sans exclure que les confinements aient pesé en diminuant les activités à risque.

Dans la forme modérée, la maladie débute par une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, douleurs musculaires et douleurs articulaires diffuses. Elle peut cependant évoluer vers une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire. Dans 20% des cas, elle se complique d’un syndrome hémorragique. Il est préconisé une dératisation ou un drainage des zones inondées, mais « difficiles à mettre en œuvre », souligne SPF qui incite au port de botte, de lunettes et de gants. « Il est fortement déconseillé de marcher pied nus ou en chaussures ouvertes sur les sols boueux ou dans les eaux de ruissellement. »

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