L’aide telle qu’annoncée par le gouvernement devrait favoriser grandement les étudiants boursiers résidant en outre-mer et étudiant loin de leur lieu de domicile. L’attribution de points de charge supplémentaires cible spécialement les étudiants résidant à plusieurs milliers de kilomètres de leur lieu d’études.
Le gouvernement part du constat que « le coût financier de la mobilité est particulièrement élevé pour les étudiants ultramarins, en raison des frais de transport aérien, et peut constituer un frein à la poursuite d’études dans l’hexagone ». Dès lors, « lever ce frein en améliorant l’accompagnement des étudiants ultramarins constitue une priorité du gouvernement » assure le ministère de l’Outre-mer. « Ainsi, à compter de l’année universitaire 2022-2023, le soutien financier sera renforcé pour les étudiants en mobilité de longue distance, en particulier les étudiants ultramarins, confrontés à des coûts de transport particulièrement élevés et contraints de rester, durant une plus longue période, éloignés de leur foyer familial. »
Sur la méthode, on l’a dit, « dans le cadre de l’examen du droit à bourses sur critères sociaux, des points de charge sont attribués pour majorer les plafonds de revenus déterminant l’éligibilité. Actuellement, jusqu’à deux points de charges peuvent être attribués pour étudiants réalisant leurs études à plus de 250 kilomètres de leur foyer.
A partir la rentrée prochaine, seront attribués :
– 3 points de charges (au total) pour une mobilité entre 3500 et 13 000 kilomètres (notamment pour les étudiants de La Réunion, de Mayotte, de la Guyane, de la Martinique, et de la Guadeloupe en mobilité dans l’hexagone),
– 4 points (au total) pour une mobilité à partir de 13 000 kilomètres (notamment pour les étudiants de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française en mobilité dans l’hexagone) »
Plus de bénéficiaires également
Selon le communiqué du ministère, il s’agit donc d’aider les étudiants boursiers, mais aussi d’élargir le public éligible. En effet, « l’attribution de ces points de charges permettra de majorer le montant des bourses de nombreux étudiants en mobilité déjà boursiers mais aussi de rendre éligibles aux bourses de nouveaux étudiants. Pour ces derniers, le gain de pouvoir d’achat sera particulièrement élevé avec l’exonération de la contribution de vie étudiante et de campus (actuellement de 92 €) et des droits d’inscription (de l’ordre de 200 € en moyenne) ainsi que l’accès au tarif à 1€ du repas dans les restaurants universitaires et à des aides connexes aux bourses (aides au mérite, à la mobilité Master, à la mobilité internationale). »
Par ailleurs, « une aide à la mobilité « master » de 1000 € a été créée à la rentrée 2017 pour soutenir les étudiants boursiers inscrits en première année de master dans une région académique différente de celle dans laquelle ils ont obtenu leur licence. De même, depuis 2018, une aide à la mobilité « Parcoursup » de 500 € a été instaurée au profit des lycéens boursiers réalisant une mobilité hors de leur académie de résidence à leur entrée dans l’enseignement supérieur. Cette mesure s’ajoute aux dispositifs déjà consacrés aux étudiants ultramarins en mobilité dans l’hexagone : aide à la mobilité « master » de 1000 €, aide à la mobilité « Parcoursup », aide exceptionnelle de 200 € durant le premier confinement. »