Ali Omar, 3ème vice-président du Département, énonce les domaines d’action de la DEDDE : « la préservation de la ressource en eau, la biodiversité, la transition énergétique, la gestion des déchets et l’aménagement du territoire comme la réalisation des travaux d’extension de réseau électrique dans les communes ou la sensibilisation des citoyens à la protection de l’environnement. Le président m’a d’ailleurs confié une délégation à la transition écologique, signe d’une volonté partagée de nommer les enjeux et d’agir concrètement ». Le rapport promeut l’ensemble des actions menées l’année écoulée avec pour ambition première de valoriser les efforts des agents.
Ils sont 134 à intervenir au sein de la DEDDE structurée autour de 3 services et missions : le service « Environnement », la mission énergie, la mission électrification rurale, la mission déchets et le service « développement durable »
La mission d’électrification rurale est chargée de planifier et réaliser des travaux d’électrification dans les communes. En 2021 le département a ainsi réalisé 4 km de câble souterrain, 4 km de câble aérien, 2 postes de transformateurs. Le budget consommé en 2021 s’élève à 6,9 millions d’euros.
Le service Énergie Climat et Air, concrétise la mise en place des engagements liés à la transition énergétique : lutte contre le réchauffement climatique et contre la pollution de l’air, actions de maîtrise de la demande en énergie (MDE), mise en place les documents territoriaux de planification et d’orientation. « Parmi les actions les plus significatives, citons ainsi l’acquisition de 4 véhicules 100% électrique et la réalisation de deux stations de charges avec au total 7 points de recharge ». Le CD décide aussi d’accompagner techniquement et financièrement les particuliers dans l’acquisition de système de production d’eau chaude sanitaire économes en énergie à hauteur de 550.000 euros en 2021. Une subvention globale de 120.000 euros a été accordée aux particuliers souhaitant s’équiper en chauffe-eau solaires.
Plus compliquée, la gestion des déchets en lien avec les différents acteurs au travers du document de planification de référence qu’est le PRPGD (plan régional de prévention et gestions des déchets). Celui-ci fixe les grandes orientations et les objectifs quantitatifs de réduction des déchets, d’augmentation du recyclage et de la valorisation à l’horizon 2032. On attend toujours la mise en place de déchetteries de la part du SIDEVAM 976. Le CD a produit dans ce sens une étude de faisabilité pour la création à Mayotte d’un réseau de « ressourceries » (déchetteries) ou la création de l’Observatoire Déchets et Economie Circulaire.
Avec un effectif de 93 agents le service Environnement est répartis en 3 bureaux : «Biodiversité et paysages», «Gestion des sites» et «Gestion de l’eau », gestionnaire des terrains du Conservatoire du littoral depuis 2006 (Saziley, Cratères de Petite-terre, Lac de Karihani, Vasière des Badamiers), mais aussi des jardins de la pointe Mahabou et de Coconi. Un jardin de Coconi qui manquait l’année dernière cruellement d’entretien et de moyens. Parmi les actions réalisées l’an dernier, une mission de préfiguration de l’Agence régionale de la biodiversité, la mise en œuvre opérationnelle du Schéma d’Entretien et de Restauration des Rivières de Mayotte (SERRM), l’entretien régulier du domaine public fluvial (secteur Ouroveni haut et bas), celui des parcs et jardins de Mahabou et Coconi.
Le service de protection des tortues marines consiste à assurer une présence sur les
plages pour dissuader les braconniers et relever les traces des tortues lors des montées. L’équipe était composée en 2021 de 24 agents répartis sur deux zones : Moya,14 agents, les plages du sud, 10 agents. Le Conseil Départemental est aussi un membre actif du « Réseau Echouage Mahorais de MAmmifères marins et de Tortues marines » depuis sa création il y a dix ans.
Le service développement durable appuie et coordonne des actions d’accompagnement de la population, en matière d’éco citoyenneté et de prise en compte de l’environnement dans les actes de la vie quotidienne. Classes scolaires, manifestations et évènements, accompagnement des projets associatifs sont les principaux acquis de ce service de terrain.
Des domaines « diversifiés » souligne Ali Omar, qui souligne, en dépit du retard de Mayotte sur les enjeux environnementaux, d’une « envie d’agir » : « Nous devons nous attacher à mettre ces moyens importants plus encore au service de ces enjeux, mais la volonté est là !».
A.P-L.