Sada : M. Kamardine et T. Ibrahim toujours conseillers départementaux, en attendant l’appel

Après l'annonce de l'annulation des élections à Sada, les deux conseillers départementaux font appel en estimant que les différences sur 57 signatures relèvent de méconnaissances locales. Départementales, législatives, Mansour Kamardine sera sur tous les fronts en 2022 !

A la suite de la décision du tribunal administratif d’annuler les élections départementales de Sada, les conseillers départementaux Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim annoncent faire appel, et poursuivre leur travail au Conseil départemental « en attendant sereinement l’examen ultérieur par le Conseil d’Etat ».

Les dossiers en cours comme le port, les finances et les affaires européennes ne seront pas perturbés par la décision du TA. Un jugement commenté par le binôme qui, « note avec satisfaction que la campagne de dénigrement orchestrée par les adversaires concernant une fraude électorale supposée se trouve sans fondement et était surtout destinée à salir nos réputations. »

L’invalidation avait été motivée par 57 suffrages « irrégulièrement exprimés dans la seule commune de Chirongui », tel que l’indique le jugement. Il s’agit de différences « significatives » de signatures sur les émargements entre les deux tours de scrutin, selon le terme utilisé par le juge. Le binôme demande donc une révision du jugement, considérant qu’il s’agit « d’une méconnaissance de la culture régionale et du niveau d’instruction générale », et de plus, « sans que de surcroît nous sachions pour qui ces 57 électeurs ont voté. Nous avons donc bon espoir d’obtenir gain de cause devant le Conseil d’Etat. »

Grosse année électorales, gros enjeux pour Mansour Kamardine en 2022

En parallèle, les deux élus avaient déposé plainte au pénal dénonçant une corruption pendant ces élections départementales, notamment à Sada, sur « les achats de voix et les manipulations des listes électorales, effectuées par des adversaires », une plainte qui « semble au point mort », glissent-ils.

Ils disent veiller au grain pour ne pas que le présidentielles et les législatives de 2022 « se déroulent dans les mêmes conditions de corruption que celles de 2021, car il en va du développement de Mayotte, de la crédibilité de la départementalisation et finalement des conditions de vie des Mahorais ».

Pour Mansour Kamardine, 2022 s’annonce comme une année à enjeux. Le conseil d’Etat va donc décider de la reconduction ou non d’élections départementales dans son canton de Sada, et il se présente à sa propre succession aux législatives dans cette circonscription sud.

A.P-L.

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