Départementales : le recours contre le binôme Zaïdani/El Hadad probablement rejeté

Plusieurs recours avaient été déposés par les candidats malheureux après les élections départementales de juin 2021. Celui sur Pamandzi devrait aboutir sur le maintien des conseillers départementaux en place.

Le cyclone Batsirai qui soufflait jusqu’à 145 km/h nous dit-on sur les côtes réunionnaises ce jeudi, a bien failli perturber les audiences du tribunal administratif à Mamoudzou. « Etant donné que les vols depuis La Réunion sont arrêtés, notre rapporteur public n’a pu nous rejoindre, j’ai donc désigné un rapporteur temporaire », informait ainsi Gil Cornevaux, président des tribunaux administratif de La Réunion et de Mayotte.

Outre l’affaire des élections départementales à Sada, dont le rapporteur public proposait l’annulation, le président avait à juger celle de Pamandzi qui avait reconduit le seul binôme à se maintenir dans la même composition, Daniel Zaïdani et Soihirat El Hadad. Les candidats malheureux Mohamed Ali Hamid et Antubati Assani Bamcolo avaient déposé un recours pour demander l’annulation de l’élection.

Ils avançaient que l’écart de 197 voix entre les listes sur 2.413 suffrages exprimés, soit 8%, était justifié par plusieurs irrégularités. Que le rapporteur public commentait une à une.

Daniel Zaïdani et Soihirat El Hadad l’avaient emporté en juin 2021

Sur les différences entre les listes électorales de la commune et de la préfecture, il notait que la remarque n’avait « pas été étayée », et que cela pouvait provenir de la régularisation des listes. Sur les différences de signature entre la liste et l’émargement, « deux sont à retrancher par prudence ». Sur l’écart entre le nombre d’émargement et le nombre d’enveloppe, « trois votes sont à retrancher ». Ce sont 5 votes litigieux qui sont à retrancher au final sur les 197 de différence, « je propose donc que nous rejetions la contestation ».

Présente, Antubati Assani Bamcolo faisait valoir que la contestation sur l’écart d’inscrits entre les deux tours n’avait pas été examinée, « le rapporteur public n’a pas l’obligation de répondre à tous les griefs », ponctuait le président Cornevaux.

La décision finale sera prise elle aussi d’ici quelques jours.

A.P-L.

 

 

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